Etant enfant déjà, cet artiste au talent incontestable commençait déjà à faire sensation dans son entourage.En effet, à l’école primaire, il tentait de mettre en exergue son attachement à l’art pictural. Dès lors, il jette son dévolu sur l’esquisse au crayon. Il dessinait, dans un premier temps, d’une manière amusante, quelques objets de valeur qui ont fait découvrir ses véritables aptitudes en la matière. Il s’est ensuite dit : «Pourquoi ne pas se lancer dans la réalisation des portraits ?». C’est à partir de là qu’il s’engagera avec abnégation bien sûr, dans l’impressionnisme pour reproduire d’une façon véridique la perception de la nature.En outre, dans la conception de ses œuvres, ce prodige de Tifra, dans la Kabylie maritime, s’attache à reproduire sur sa toile le caractère éphémère de chaque «impression». Autrement dit, sur les tableaux de ce jeunot, le monde réel se dissocie dans la lumière mais cette dernière étant en perpétuel changement, c’est la fugacité et l’inconsistance qui se fixent par le jeu des couleurs.D’ailleurs, cet artiste qui fait son bonhomme de chemin s’inspire, dit-il, des œuvres des grands dessinateurs qui ont réussi à saisir la totalité de l’être dans la fulgurante de l’instant qui passe. Il citera comme ses idoles Pissarro, Dega et Cézanne et tant d’autres ayant, durant le 19e siècle participé chacun à sa manière, à l’évolution vers le pointillisme…Agé d’à peine 20 printemps, et étudiant à l’Ecole des beaux-arts d’Azazga, Hakim dispose, jusque-là, d’une œuvre picturale composée de pas moins de 15 tableaux dont la plupart sont constitués d’hommage aux grands et illustres chantres et écrivains kabyles. Ces travaux ont, faut-il le dire, fasciné les férus de l’art pictural à chaque fois qu’il participe aux expositions, notamment lors de son passage à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Il est très utile de préciser également que ce Tigzirti s’est distingué de fort belle manière durant les épreuves de sélection pour le Festival international de la jeunesse où il a franchi le tour régional. «Je veux travailler afin de me perfectionner davantage et détecter continuellement les secrets de cet art que je considère comme une seconde nature», dira Hakim qui déplore, par ailleurs, les conditions «intenables» dont se morfond actuellement leur école.«On est vraiment armés d’une volonté inflexible pour suivre cette formation mais, malheureusement, on fait face à un véritable casse-tête chinois en raison d’absence d’internat.Il y a même ceux qui ont quitté la formation à cause du problème d’hébergement», ajoute-t-il.Enfin, une chose est sûre, avec un peu plus de moyens, ce talentueux peintre pourra aller aussi loin que possible. Alors, retenez-bien son nom.
Hafid Azzouzi