Faible récolte des cerises en perspective

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Loin d’égaler celle de l’an dernier, la récolte des cerises de cette année s’annonce «moyenne, par endroits et faible par d’autres», disent les paysans de la région d’Aïn El Hammam qui craignent toujours la grêle qui ne manque jamais de s’abattre sur la région, à cette période de l’année.

Après une floraison qui annonçait une abondance de fruits rouges, des pluies torrentielles sont venues rabattre la joie des propriétaires de cerisaies qui se réjouissaient, d’avance, d’en tirer un revenu appréciable à l’instar de la saison passée. Les cerises précoces que l’on retrouvera bientôt sur le marché seront cédées à des prix défiant toute concurrence, vu que les cerisiers ne sont pas particulièrement exubérants. Les quelques fruits, épargnés par les intempéries, disséminés sur les branches et qui commencent à rougir, depuis quelques jours, nous donnent un aperçu de la situation. Quant aux autres variétés, elles semblent, également, avoir souffert des pluies abondantes du mois dernier, qui «sont tombées au mauvais moment», nous dit un agriculteur qui enchaine sur la faiblesse «des cerisaies, décimées par les maladies et les incendies». Si l’on se base sur la concentration des fruits sur les cerisiers, du versant Ouest de la commune d’Aïn El Hammam, on peut d’ores et déjà prédire une récolte inférieure à la moyenne. Sans être alarmistes, les agriculteurs des autres zones parlent de «récolte peu intéressante». Par ailleurs, si la situation n’est pas différente dans d’autres régions telles Aït Ouabane ou Larbaâ Nath Iraten, les consommateurs paieront cher, pour gouter au «fruit des anges». Il faut dire que depuis quelques années, faute de régénération des cerisaies, la production ne cesse de diminuer, même si, comme l’an dernier, les quelques arbres encore en vie ont produit tellement de fruits que leurs branches ont touché le sol. En attendant la récolte, des acheteurs locaux, à l’affut, se préparent déjà à «exporter» le fruit rouge local vers des régions qui n’en possèdent pas. Comme chaque année, ces grossistes s’installent sur les trottoirs, aux entrées de la ville. Des baraques de fortune commencent à y voir le jour, particulièrement sur la rue d’Alger. Elles ne seront démantelées qu’après l’été bien plus tard que la saison des cerises.

A.O.T.

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