«Basta, Tizi-Ouzou n’est pas un laboratoire !»

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Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El Hadi Ould Ali, a rencontré, hier, à Tizi-Ouzou, au niveau du petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud Mammeri, les animateurs du mouvement associatif et des artistes locaux ayant pris part aux festivités commémoratives du 36ème anniversaire du Printemps Amazigh, pour dresser le bilan de cette célébration.

L’ex-directeur de la culture de la wilaya a souligné que désormais «Il faut laisser la place au scientifiques et à cette académie pour l’enrichissement de la langue amazighe, car avec sa constitutionnalisation comme langue nationale et officielle cette revendication est arrivée là où elle doit être. Il y a des acquis extraordinaires dans le domaine de la promotion de Tamazight, et la transcription des textes constitutionnels en est un exemple…». S’adressant aux animateurs du mouvement associatif qu’il remerciera au passage pour avoir pris part à la commémoration du 36ème anniversaire du Printemps Berbère, il dira : «Il faut que le mouvement associatif s’implique davantage et poursuive sa mission comme il l’a fait dans le passé. Il a toujours été un rempart contre l’extrémisme de tout bord. Et de ce fait, le tissu associatif doit avoir sa place. En 1994, nous étions 05 associations, plus tard nous étions plus de 80 associations dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Nous avons mené un combat sur deux fronts, le premier fut de poursuivre la mission culturelle et le second de faire front contre le terrorisme…». M. Ould Ali reviendra sur les marches du 20 avril dernier organisées séparément l’une par le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et l’autre par le mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), affirmant : «Les gens ont aussi marché par instinct le 20 avril dernier, parce que c’est le printemps berbère tout simplement !». Il tiendra aussi à préciser qu’aucune conférence n’a été interdite à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou et que c’était de la pure manipulation : «J’ai moi-même pris attache avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il m’a dit n’avoir jamais été question d’interdire une conférence à l’université de Tizi-Ouzou». Il ajoutera : «Nous aurions pu être mieux que les autres wilayas. Il est temps de dire Basta, Tizi-Ouzou n’est pas un laboratoire !». Le ministre de la Jeunesse et des Sports profitera de cette tribune pour tirer à boulets rouges sur les séparatistes du (MAK) et leurs soutiens à l’étranger, notamment le philosophe sioniste Bernard-Henri Lévy, théoricien du fameux «Printemps arabe» à qui l’on attribue, entre autres, la destruction de la Libye, de la Syrie et du Yémen : «Il veut faire de l’Algérie un chaos comme c’est le cas en Libye et en Syrie. L’ingérence de Bernard-Henry Lévy et son soutien aux séparatistes du MAK cachent d’autres intérêts, alors il faut rester vigilant… Jamais nous n’accepterons la division du pays eu égard au sang versé par les martyrs pour l’indépendance de l’Algérie». M. Ould Ali reviendra également sur la polémique soulevée par l’engagement pris pour le classement de la maison du rebelle feu Lounes Matoub : «En quoi est-ce un problème de classer la maison de Matoub Lounes ? Nous avons classé tant d’autres monuments et autres maisons de révolutionnaires», s’interrogera-t-il. Cette rencontre s’achèvera par un débat avec les animateurs du mouvement associatif et les artistes présents à ce rendez-vous qui feront part au ministre de leurs préoccupations.

Taous.C

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