Dans le cadre d’un partenariat entre le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, la salle des congrès de la wilaya de Béjaïa abrite depuis hier des ateliers de formation au profit des membres élues APC et APW.
Dans son allocution, la coordinatrice-résidente des Nations Unies en Algérie, Mme Cristina Amaral, a indiqué que ce programme vise à «renforcer la participation des femmes élues dans la gestion des collectivités locales», estimant que l’égalité homme/femme dans tous les domaines est une question fondamentale. Elle soulignera au passage que l’Algérie est à «l’avant-garde en matière de participation politique des femmes dans la gestion des collectivités», faisant allusion à la déclaration d’Alger, issue de la conférence internationale organisée, en décembre 2013, par le parlement et les Nations Unies avec la participation de 20 pays, constituant, a-t-elle appuyé «un cadre de référence» dont l’organisme qu’elle représente s’attelle à appliquer les recommandations. «L’Algérie est à la 26ème place à l’échelle mondiale et en pole position en termes de représentation féminine au parlement», s’est-elle félicitée, estimant que les femmes exercent leurs mandats d’élues en pleine conscience, loin de tout préjugé. Selon elle, l’accès des femmes aux postes de responsabilité est très encourageant et pas seulement en comparaison avec les pays de la région, que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la santé de la justice, de la défense… et autres. Le PNUD et le ministère de l’Intérieur travaillent, ces dernières années, dans le sens de rendre la participation des femmes au sein des institutions de l’État effective et partant la rendre comme vecteur de développement et de stabilité. La directrice de la gouvernance au ministère de l’Intérieur, Mme Fatiha Hamrit, a mis l’accent sur «l’échange d’expérience entre les participantes et les expertes» lors de ces sessions de formation, soulignant que le ministère de l’Intérieur accorde beaucoup d’intérêt à la formation et donner plus d’efficience au service public. Le wali de Béjaïa, Ould Salah Zitouni, a expliqué que ces ateliers de formation ont pour objectif de «rendre nos élues plus performantes, pour pouvoir répondre aux aspirations des citoyens et augmenter leurs capacités managériales». Le P/APW de Béjaïa a livré lors de son intervention, son expérience en tant qu’élu APC puis APW. «C’est pénible en tant qu’élu de passer une seule journée dans une commune ; être élu en Algérie n’est pas chose facile, du fait de la pression que nous subissons au quotidien», a-t-il dit. Dans la wilaya de Béjaïa, faut-il le signaler, les femmes élues aux APC et APW sont au nombre de 120.
Dalil S.