Il n’est plus question pour les travailleurs des communes de faire marche arrière, jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. La fédération nationale du secteur des communes, affilié au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), a opté pour une grève cyclique de trois jours, à partir du 23 mais prochain. Cette action de protestation sera appuyée par des rassemblements de protestation devant les sièges des wilayas. En effet, les communaux ont décidé en marge de leur conseil national tenu en session ordinaire, de s’initier à la grève pour «mettre la tutelle au pied du mur». Les travailleurs des communes veulent à travers ce mouvement de protestation exiger la prise en charge de leurs doléances restées en suspens à ce jour. La fédération en question a, dans un communiqué rendu public, dénoncé le fait que «le ministère de l’Intérieur continue à négliger leurs revendications». Cette entité syndicale a déploré « l’attitude du ministère de tutelle qui n’a pas réagi suite à leur débrayage de trois jours, enclenché le 25 avril dernier ». «Les travailleurs communaux se disent déterminés à poursuivre leur action jusqu’à faire plier le ministère, étant donné qu’aucun point de leurs plate-forme de revendications n’a été pris en charge à ce jour», nous a signifié un représentant de cette catégorie de travailleurs. Les travailleurs des communes luttent, depuis des années, pour la satisfaction de leur plate-forme de revendications qui tourne essentiellement autour de la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification. Cette catégorie de travailleurs demande également «l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et les primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil». Outre les revendications citées plus haut, les communaux réclament l’intégration définitive des contractuels notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social, et ils insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève. Cette fédération a, encore une fois, rejeté catégoriquement le projet du nouveau code du travail, soulignant que ce dernier n’est pas conforme avec les conventions de l’organisation internationale du travail.
L.O.Challal