Les habitants du quartier les Genêts de la ville de Tizi-Ouzou sont descendus, hier, dans la rue et procédé à la fermeture de la rue Ahmed Lamali qui longe ce quartier, empêchant toute circulation automobile, pour demander l’aménagement et la réhabilitation de leur cité.
Les protestataires ont, en effet, dressé deux banderoles sur lesquelles nous pouvions lire «Les Genêts en colère exigent la présence du wali» et «Les Genêts un dépotoir à ciel ouvert où sont vos promesses!».
Dans la plateforme de revendications qui nous a été remise sur place par le porte-parole du comité dudit quartier, M. Abdenour Akir, il est question d’un mini stade, une aire de jeux pour les enfants, une aire commune de détente sur la plate forme commerciale (au dessus des 34 locaux commerciaux), réfections des bâtiment (DLEP), aménagement d’espaces verts et de trottoirs, maison de quartier (bureau), bitumage, élagage des arbres et la destruction de tous les jardins et constructions illicites.
M. Akir nous dira qu’à travers cette action de protestation les habitants du quartier les Genets «veulent exprimer leurs ras-le-bol», soulignant que cette action a été mûrement réfléchie et a pour objectif le bien-être des résidents de cette cité : «Nous avons temporisé mais ça n’a rien donné. Nous sommes mis à l’indexe depuis les événements du printemps noire.
C’est une sanction politique contre notre quartier», tonnera-t-il. A entendre les habitants de ce quartier de la ville de Tizi-Ouzou, inauguré en 1956, le laisser-aller dans lequel se trouve la cité des Genêts depuis quelques années est vécu comme une sanction des pouvoirs publics par rapport à l’engagement des habitants dans les événements du printemps noire de 2001.
Selon l’un des membres du comité de quartier, l’entreprise en charge de la réalisation de l’assainissement est défaillante et les travaux sont à l’arrêt depuis un bon bout de temps et «les pouvoirs publics se rejettent tous la balle. Où est l’argent des 34 locaux pour finaliser les travaux, où sont les autorités ?», s’interrogera-t-il. Un autre nous dira : «Il est légitime en effet de se poser la question si nous sommes boycottés par les pouvoirs publics par rapport aux événements du printemps noire… parce que notre quartier est le dernier de la wilaya de Tizi-Ouzou, et je pèse mes mots, en matière d’aménagement, d’infrastructures sportives de proximité d’espaces verts et autres travaux de réhabilitation…».
Pour cet ancien habitant des Genêts, la cité est délaissée pour des considérations «politico-politiciennes». «Nous avons fait des rencontres avec différents directeurs de différents secteurs et des élus locaux… Ils nous ont fait des promesses qui sont au jour d’aujourd’hui restés sans suite! Nous avons introduit une demande d’audience auprès du wali qui refuse de nous recevoir…», déplorera le président du comité de ce quartier.
Taous.C