La sixième édition du Festival de la chanson folklorique «Idhebalène», organisée par le comité culturel de Tizi-Gheniff, a été lancée, hier matin, au niveau du mémorial du chahid le colonel Ali Mellah dit Si Chérif, et ce en présence des membres de l’exécutif communal, des troupes participantes ainsi que d’un public très nombreux.
Ainsi, sachant pertinemment que l’arrivée de la directrice de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, en l’occurrence Mme Nabila Gouméziane, pouvait encore prendre beaucoup de temps sur le déroulement du programme tracé M. Mohamed Bougaci, président du comité culturel de Tizi-Gheniff, en concertation avec les membres de son bureau, n’a pas hésité de différer l’ouverture officiel du présent festival. Ainsi, alors que la majorité des troupes participantes au nombre de cinq (5) étaient déjà sur place, M.Mohamed Bougaci tint à prendre la parole pour souhaiter la bienvenue à tous les présents avant de présenter les troupes présentes, à savoir «Thala» de M’Kira dirigée par M. Rabah Tadjadit, «Djurdjura» de Tizi-Gheniff dirigée par M. Lounis Rabah, «Laïfa» Frikat conduite par M. Laifa Arib, «Thafath» de Tadmaït sous la direction de M. Rabah Saadi et «Thafath» de Draâ El-Mizan, conduite par M. Arezki Boukherchoufa qui auront à exécuter, pendant une dizaine de minutes chacune, leurs préludes tout en captivant l’attention du public. Après cela, c’est le grand départ pour la parade et le défilé à travers la ville, d’autant plus que les troupes doivent la traverser de part en part, jusqu’au siège de l’APC situé à l’autre bout du chef-lieu, en empruntant le boulevard du 1er novembre 1954 et la grande rue, au retour. «C’est vraiment la grande fête à Tizi-Gheniff», nous lancent de
nombreux passants ou des citoyens qui se tenaient le long des trottoirs de ces deux voies, alors que de nombreux policiers assuraient un service d’ordre impeccablement. Aussi, sur la place de la mairie, des dizaines d’écoliers, de collégiens et de lycéens, attiraient par les sons des gheittas et des tvels, accoururent pour satisfaire leur curiosité et n’hésitèrent pas, leurs sacs toujours sur dos, à danser frénétiquement au fur et à mesure de chaque passage d’une troupe tout en bousculant les plus âgés, notamment ceux contaminés par cette musique traditionnelle qui, infatigables, n’en continuent pas moins à se déhancher malgré leur épuisement. Au demeurant, il fallait attendre quelques instants après le retour des troupes au mémorial, suivies par un public plus nombreux pour pouvoir enfin assister à l’arrivée de la représentante de la direction de la culture, en la personne de Mme Saliha Ouahioune, chef du service animation, qui n’hésitera pas après son accueil à s’adresser à l’assistance pour s’excuser d’abord de ce grand retard comme elle tint également à adresser les excuses de la directrice de la culture qui ne pouvait venir à cause de ses obligations professionnelles de dernières minutes, d’autant plus que de nombreuses activités sont organisées ou se déroulent actuellement à travers la wilaya. «Au nom de madame la directrice de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou qui regrette de ne pouvoir être parmi vous et de partager surtout vos joies, je tiens à féliciter le comité culturel de Tizi-Gheniff pour son admirable engagement à sauvegarder l’un des plus précieux patrimoine de notre culture, à savoir la musique exécutée par des troupes bien de chez nous, appelées Idhebalène, que nous nous attachons à préserver en les encourageant», dira l’oratrice avant de déclarer, au nom de la directrice de la culture, Mme Nabila Gouméziane, l’ouverture officielle de cette sixième édition du Festival de la chanson traditionnelle de Tizi-Gheniff. Par Ailleurs, M. Mohamed Bougaci, président du comité culturel, a tenu à informer les troupes participantes qu’elles sont invitées, par monsieur le wali de Tizi-Ouzou à participer à l’animation du carnaval, organisé à Tizi-Ouzou, dans le cadre de la célébration de la Journée de l’étudiant, ce jeudi 19 mai. «Bien évidemment, le programme prévu pour la matinée de la seconde journée est supprimé mais pour le reste, aucun changement sauf imprévu», nous confie M. Mohamed Bougaci qui avait bien du mal à convaincre les chefs de ces troupes à se rendre à Tizi-Ouzou, sans être avertis au préalable mais en bon tacticien et surtout psychologue, étant enseignant de profession, celui-ci est arrivé à ses fins en sortant la carte imparable de M. El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des sports et le néanmoins ex-directeur de la culture de Tizi-Ouzou qui, sans son intervention, ce festival n’aurait pas existé. «Nous vouons toujours un grand respect à M. El Hadi Oud Ali qui nous a énormément aidé comme nous lui témoignons toujours notre reconnaissance car c’est lui qui, chaque année, permis aux citoyens de Tizi-Gheniff d’accueillir lors des galas nos plus grandes stars de la chanson kabyle, comme nous allons recevoir à la fin de ce festival, un autre grand chanteur qui n’est autre que Ahcène Ahrès.
Essaid Mouas