Après avoir connu une "accalmie" provisoire depuis la mise en service de la cimenterie de Sour El Ghozlane, les prix du ciment ont augmenté de manière vertigineuse dernièrement, dans la région, pour atteindre des seuils qui ont laissé pantois plus d'un.
En effet, dans la région de M’Chedallah, comme un peu partout ailleurs, le ciment est cédé à 1 800 DA le quintal. Pire encore, dans certains points de vente, à en croire des auto-constructeurs, le quintal a atteint les 1 850 DA. «Je vous jure que j’ai payé le ciment à 1 850 DA le quintal!», nous assure un auto-constructeur de la localité d’Ahnif. D’aucuns ne comprennent cette flambée soudaine et, pour le moins, inexpliquée du ciment, nonobstant le fait que ce produit serait disponible en « bonnes quantités » sur le marché. En tout cas, dans les points de vente de matériaux de construction qui essaiment la région, la pénurie du ciment n’est pas vraiment constatée, quoique ce sont ses prix qui donnent à réfléchir. «C’est à n’y rien comprendre avec ces prix ‘fous’ du ciment. Des fois, ils baissent, d’autres fois, ils augmentent…», nous dit avec beaucoup d’appréhension un père de famille. Néanmoins, pour les plus avertis, la hausse des prix du ciment ne serait pas due à sa pénurie, mais à la sempiternelle « spéculation » de la part de certains milieux qui ont pignon sur rue, lesquels mettent le feu aux prix du ciment, car ils savent d’une part que les auto-constructeurs mettent les bouchées doubles à l’approche du mois de Ramadhan pour couler le béton et finir, par la même occasion, les gros travaux de construction. Et ce serait le moment propice pour les gros « bonnets » d’en profiter, car ils savent pertinemment que la demande sur le ciment va inéluctablement augmenter. Le marché que ce soit celui du ciment ou autres, n’obéit visiblement plus aux règles régissant l’économie du marché mais plutôt aux appétits voraces de certains milieux qui ont main basse sur les différents marchés, lesquels font la pluie et le beau temps! Par ailleurs, il y a lieu de souligner que ce sont les « petits » clients, autrement dit les auto-constructeurs, qui se retrouvent les plus pénalisés dans toute cette histoire de flambée des prix du ciment, et qui, par conséquent, se voient obligés de suspendre les chantiers, le moment que la « tempête » du ciment… se calme.
Y. Samir