Cet établissement du premier cycle réalisé en 1970 au village Tadert Lejdid, un village du âarch iwakuren situé en haute montagne dans la commune de Saharidj, arraché de haute lutte par les villageois, a été fermé et abandonné depuis 1995 suite à l’exode massif de la population qui a fuit le terrorisme, vu que les groupes de sanguinaires islamistes ont infesté cette région. Les agressions climatiques extrêmement violentes sur ces hauteurs qui dépassent les 1 000 mètres d’altitude, ont dégradé l’infrastructure, en commençant par les toitures dont des tuiles ont été arrachées et emportées par les bourrasques de vent durant les violentes tempêtes de la saison hivernale. L’infiltration des trombes d’eau de pluie et de neige qui s’engouffrent par ces brèches béantes, a complètement dégradé le plafond et les supports de la toiture en bois : chevrons, liteaux et madriers, qui affichent un état assez avancé de moisissure, le bois étant à l’heure actuelle vermoulu et fragilisé. Quant au plâtre du plafond du logement, il se détache et tombe en lambeaux formant un lugubre décor, bien qu’une opération de réfection des lots peinture, carrelage et sanitaires a été menée à terme en 2009, selon un citoyen de ce village. Malheureusement, l’indispensable réfection de la toiture et du plafond a été exclue de cette opération, selon notre interlocuteur. Il convient de souligner que cette école, qui est composée de deux classes, d’un logement et de sanitaires avec une cour assez spacieuse, a été ces dernières années, soit depuis le recul du terrorisme, utilisée pour abriter toutes les activités initiées par les villageois, ce qui souligne son utilité malgré qu’elle ne joue plus son rôle d’école et malgré son état de dégradation, d’autant plus qu’il est enregistré un retour -bien que timide mais sans cesse croissant- des villageois, notamment ceux qui ont bénéficié de logements ruraux financés par l’Etat et depuis la réalisation du programme du PPDRI financé en partie par la commission européenne et les agriculteurs du village à travers leur association. En voyant le retour des villageois, notamment les éleveurs, qui ont déserté ce village durant la décennie noire, les besoins d’une école primaire ne tarderont pas à se faire sentir, autant sauver ce qui pourrait l’être encore de cette infrastructure livrée aux affres climatiques. Voila un cas sur lequel doit se pencher le mouvement associatif de ce village et les autorités locales avant que l’usure n’ait raison d’elle, sachant qu’elle (l’école) pourrait être facilement récupérable et à moindres frais. Il suffirait d’une nouvelle opération de réfection.
Oulaid Soualah