«Je viens de m’acquitter de la facture de consommation de l’électricité et du gaz, et franchement, une bonne ration de mon salaire s’est évaporée avec», tels sont les propos tenus par Rachid, un père de famille visiblement désemparé. En effet, après les augmentations des prix du carburant, c’est au tour de ceux de l’énergie électrique et du gaz de ville d’être revus à la hausse, et ce, au grand dam des petites bourses qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ces tarifs ô combien exorbitants, ne feront désormais que compliquer davantage la situation des citoyens. Ces derniers sont donc obligés de «serrer la ceinture» et de revoir leur train de vie en se désengageant de beaucoup d’habitudes portant sur leur régime alimentaire ou autre qu’ils ont acquises par le passé. Des factures véritablement salées ont été adressées aux ménages, ce qui, d’ailleurs, les laisse perplexes. «Ma facture s’élève à plus de trente mille dinars, alors que je ne possède ni forage ni encore moins de machines à même de consommer autant d’énergie», dira Farid, un citoyen rencontré juste à proximité du bureau de poste. Et d’ajouter, «ce qui a le plus agacé les citoyens, est le délai de paiement de ces factures. Ils ont posé un ultimatum qui ne dépasse pas les quinze jours». Ainsi, beaucoup d’habitants des autres localités nous ont fait part du harcèlement qu’exercent sur eux les services de la Sonelgaz, en les sommant de s’acquitter de leurs factures dans les délais impartis. «Les services de la Sonelgaz ne nous ont même laissé le temps de réunir la somme exigée. Ils ont débarqué chez nous et nous ont menacés de procéder à la coupure de du courant électrique si nous ne payons pas nos factures», déclareront les citoyens. Notons enfin que ces augmentations interviennent juste à l’arrivée de la saison chaude- la nécessité d’utiliser les moyens de refroidissement,…- et au moment où les ménages font face à des dépenses considérables, soit juste à l’approche du mois de Ramadhan.
Amnay S.
