En révélant que seules les stations d’épuration de Cevital et Alfraditex sont conformes aux normes, le directeur de l’environnement de la wilaya aura lancé la première flèche dans ce que prendra l’air d’une vaste chasse à coure.Version locale du “Club Med” Capritour ferait donc se baigner ses locataires dans leur propre m…Sa station est non seulement sous-dimensionnée mais ne fonctionne par souci d’économie, semble-t-il, que par intermittence.L’APW, de son côté enfourche son dada favori : la prédation foncière, Capritours serait, en partie, le fruit d’un “accaparement” du domaine public maritime sans autorisation ni titre légal. Est particulièrement visé un tronçon de terre versé au domaine de l’Etat que Leklak aurait inclus dans le village érigé sur les propriétés rendues aux héritiers Tamzali dans le cadre du dispositif de restitution des terres mises sous la protection de l’Etat. Elle demande, par une résolution, outre le rétablissement de la propriété de l’Etat sur ces parcelles, la “remise en état des lieux”. Autant dire, la démolition d’une partie du fameux village touristique.Mais, il y a plus grave pour le milliardaire qui brasse autant dans le secteur touristique que de la promotion immobilière. BAI-Leklak est accusé d’avoir manigancé une complexe opération “pilotage” de projets de logements sociaux avec l’OPGI au bout de laquelle la rondelette somme de 7 milliards est en partie de surcroît injustifié.L’accusation s’appuie sur une expertise, en août 2003 par le Centre national d’assistance technique (CNAT) qui a abouti à l’identification de surcoûts allant de 15 à 41% dans la réalisation des programmes de logements sociaux dans trois localités de la wilaya de Bgayet.L’expertise du CNAT commence de prime abord par jeter une suspicion d’ordre éthique sur cette opération où le bureau d’étude de Leklak est à la fois juge et partie. “Le contrat de pilotage suppose l’exécution des travaux sous la responsabilité de BAI, le code de déontologie permet-il de confier la réalisation et le contrôle au même bureau d’études ?”. Un genre de scrupule qui n’a aucunement embarrassé la direction de l’OPGI de Béjaïa qui a sous-traité non pas un seul mais cinq chantiers sur le même mode opératoire : El Kseur (40,44 et 60 logements), Tichy (46 logements) et Sidi Aïch (70 logements).Au final OPGI-Béjaïa qui s’est targuée, non sans ce contrats New-wave, se retrouve avec un surcoût de 74140425, 87 DA soit 18,95%.Les conclusions du CNAT sont nettes et sans équivoque : “Il y a lieu d’affirmer valablement que les contrats de pilotage censés améliorer le management des projets réduction des coûts et délais ont produit l’effet contraire”. BAI-Leklak est en outre accusé d’avoir imputé à l’OPGI-Béjaïa des dépenses de l’ordre de 405 040,00 de dinars alors qu’elles sont “supposés être sa charge selon les dispositions du contrat de pilotage”, note le CNAT.Sur toute cette affaire, Leklak est sous le coup de poursuites pénales engagées par le ministère de l’Habitat, selon le président de l’APW de Bgayet. Cette dernière revendique, à travers une résolution consacrée au chapitre de l’habitat. des “sanctions exemplaires, sans délais, contre les auteurs de ce crime économique”.Un nouvel avatar qui vient contrarier le bonheur d’un milliardaire qui semble en plein dans une fâcheuse “théorie des dominos” depuis qu’une conjuration a mis fin à son règne sur un MOB qu’il envisageait de transformer en SPA sur le modèle du… Real de Madrid.
Mohamed Bessa