C’est l’heure de vérité pour les 818 518 candidats qui passeront à partir d’aujourd’hui l’examen du Baccalauréat, session 2016.
Durant six jours, les 2.561 centres de déroulement des épreuves répartis à travers les 48 wilayas du pays auront à accueillir les 818. 518 candidats dont 268.925 candidats libres. Placé sous haute surveillance, le BAC de cette année sera marqué notamment par la mobilisation d’importants moyens humains et matériels pour assurer le bon déroulement des épreuves et surtout afin d’éviter toute tentative de fuite de sujet et de triche. Intervenant, mercredi dernier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a indiqué que pour l’examen d’aujourd’hui, 160.000 surveillants sont mobilisés dans les 2.561 centres de déroulement des épreuves et 55.000 enseignants pour la correction des copies, prévue entre le 9 et le 29 juin et dont les résultats seront connus, au plus tard, début juillet prochain. La ministre a rappelé que des mesures sont prises, en collaboration avec les services de sécurité de la justice et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, pour éviter toute fraude pendant le déroulement de l’examen. «Nous avons des services qui sont aujourd’hui en mesure d’identifier ces tentatives de fraude», a assuré la ministre, soulignant qu’à travers la commission installée entre les différents secteurs, l’échange d’informations sera «instantané» et des actions «immédiates» seront prises contre les fraudeurs. Elle a indiqué également que la fuite des sujets des examens est «épargnée», soulignant que pas moins de 150 enseignants qui se trouvaient en isolation ont été chargés d’élaborer les sujets des examens et ne sortiront que le dernier jour du baccalauréat. Et en vue d’éviter toute erreur dans les sujets, le ministère de l’Éducation nationale a mis en place deux commissions au niveau de l’Office national des examens et concours (ONEC), chargées, à travers un travail distinct, de relire les copies et d’y détecter d’éventuelles anomalies. Échaudé par les sessions des deux dernières années, marquées notamment par des fuites de certains sujets à travers Internet et les tentatives de triches collectives dans certains centres d’examen, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de mettre en place une batterie de mesures à même d’assurer le bon déroulement des épreuves. En collaboration avec les services de Sécurité de la Justice et de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, des mesures techniques (utilisation de brouilleurs en télécommunication) ont été prises pour éviter la triche pendant le déroulement de l’épreuve. La sanction prévue pour cette année consistera en l’exclusion, pour une durée de cinq ans, de tout candidat en possession d’un téléphone portable. «Même s’il ne l’utilise pas, cela représente une tentative de fraude», a menacé la ministre qui a assuré que les modalités organisationnelles de cet examen seront les mêmes que les éditions précédentes : deux sujets au choix et une demi-heure supplémentaire au temps affecté à chaque épreuve. «Les questions qui seront contenues dans les différents sujets seront à la portée des élèves de niveau moyen, qui sera la référence dans l’élaboration des sujets de cet examen», a rassuré Mme Benghebrit. La nouveauté dans l’examen de cette année est celle relative à l’horaire du début des épreuves, puisque les services du ministère ont décidé un battement de 30 minutes entre l’entrée des candidats aux centres d’examen, à savoir 08h00 et le début des épreuves prévues à 08h30. Après quoi les portes des établissements fermeront et plus aucun retardataire n’aura accès aux classes d’examen. Une autre manière, assure-t-on du côté du ministère, d’éviter la fraude ayant émaillé l’examen du Baccalauréat ces deux dernières années, notamment avec la généralisation de la technique 3G dans la téléphonie mobile.
Yacine Mellal

