Le chantier s’éternise !

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La construction du nouveau siège de la daïra d’Aïn El Hammam continue de s’effectuer au ralenti. Les travaux qui durent depuis plusieurs années, trainent en longueur au point où le chantier a fini par faire partie du décor.

Même si la peinture extérieure qui semble prioritaire, a été réalisée et quelques fenêtres installées, l’intérieur des locaux est loin d’être terminé. Les abords du chantier ressemblent plus à une décharge avec ces monticules de gravats sur lesquels des herbes folles ont poussé. Divers matériaux jonchent le sol çà et là. Un décor qui nous en dit long sur le temps qui nous sépare de la réception des lieux. Il est inutile d’insister sur le rôle que la population et les fonctionnaires attendent de cette infrastructure. De par sa proximité avec la mairie, la future daïra évitera aux usagers le trajet de près d’un kilomètre lorsqu’ils doivent effectuer des allers et retours entre les deux administrations, comme c’est le cas actuellement. Les employés espèrent, eux aussi, voir leur future administration terminée, pour en finir avec les difficiles conditions de travail qu’ils endurent dans les locaux actuels. Située sur les hauteurs de la ville, sur la route menant vers l’auberge de jeunesse, la daïra d’Aïn El Hammam, bien que dominant la ville et faisant face à un paysage majestueux, doit être évacuée vu qu’elle ne répond plus aux exigences d’une administration moderne avec une répartition efficace de l’espace permettant aux fonctionnaires et au public d’avoir un accès facile aux services. La toiture, plusieurs fois refaite, laisse toujours passer l’eau de pluie dont les traces sont visibles sur les plafonds alors que la peinture des murs, rongés par le salpêtre, est écaillée bien que refaite récemment. Les murs lézardés en plusieurs endroits ne laissent planer aucun doute quant à la vétusté des lieux. Les fissures du mur de soutènement qui longe la cour extérieure, s’élargissent de plus en plus. La nouvelle construction a été inscrite dans l’urgence, il y a plusieurs années, suite à la vétusté avancée des locaux occupés actuellement, datant de la colonisation. Ils étaient, à l’époque, bâtis pour d’autres usages. Appelée résidence, la bâtisse servait aussi aux tortionnaires qui pratiquaient la torture, loin des regards et des oreilles indiscrets. Notons pour l’histoire que la salle de torture située au sous sol de la daïra, demeure encore jusqu’à maintenant, telle qu’elle a été abandonnée par les soldats français. Elle devrait être préservée pour que les générations futures puissent constater toute l’horreur que leurs aïeux ont vécue.

A.O.T.

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