La mercuriale s’emballe

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Depuis la semaine dernière, le prix de la tomate ne fait que flamber. Après qu’il eut été affiché jeudi dernier, jour du marché hebdomadaire, entre 90 et 100 dinars, le voilà atteindre 150 dinars. C’est ce qui va faire monter les appréhensions à quelques jours de l’entame du mois de Ramadhan. Par ailleurs, il nous a été donné de constater que le prix du poulet n’est pas épargné lui aussi par ces augmentations. S’il y a quelques jours, les vendeurs l’avaient, durant plus de trois mois, cédé au prix de 180 dinars le kilo pour le vif, voire moins sur les abords des routes de la région, il est actuellement affiché chez les mêmes vendeurs à 220 dinars. C’est dire que ce n’est là qu’un début d’une flambée certaine d’autant plus que les éleveurs recourent déjà à la spéculation.  » La période du mois de carême est connue pour une forte consommation de viande blanche d’autant plus que les viandes rouges sont pratiquement inabordables. Nous avons remarqué que les éleveurs ont réduit leur vente. Ils attendent ce mois pour écouler leur élevage. Et quand la demande sera forte, indubitablement, le prix ne restera pas le même. En tout cas, il atteindra plus de 270 DA pour le vif. Quant au vidé il sera vendu jusqu’à 370 dinars voire plus », nous confiera cet habitué des marchés de la volaille. Ce que nous avons aussi remarqué est que le prix le plus stable reste celui de la pomme de terre. Aux abords des RN25, 30 et 68, elle est présentée entre 20 et 25 dinars selon l’origine de sa provenance et sa qualité.  » Pour la pomme de terre, il n’y aura pas de changement. D’autres récoltes sont en vue. Je pense qu’elle va encore baisser. La production est très importante encore cette saison. Et je crois que les producteurs vont essayer de l’écouler le plus rapidement possible parce qu’il y a un manque de chambres froides pour la stocker », nous répondra un marchand spécialisé dans la vente de ce légume. Notons aussi que la consommation diminue durant le mois de Ramadhan. Quant aux poissons, n’en parlons pas. Toutes les variétés sont hors de portée. De l’autre côté il nous a été donné de constater que ce sont les fruits qui coûtent encore cher. D’ailleurs, nombreux sont les consommateurs qui ont remarqué que cette année est marquée par une augmentation de prix inégalable depuis longtemps. Ainsi, dans une virée au marché des fruits et légumes du centre-ville, nous avons relevé que l’orange est fixée entre 280 et 350 dinars, la pastèque entre 50 et 60 dinars le kilo, le melon entre 150 et 180 dinars le kilo, la pomme importée entre 320 et 450 dinars, la pêche entre 150 et 200 dinars et la liste est longue. C’est dire que presque aucun fruit n’est à la portée d’une bourse moyenne.

Amar Ouramdane

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