Un secteur à moderniser

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Le secteur du transport dans la daïra de M’Chedallah est confronté à beaucoup de problèmes et n’arrive toujours pas à se moderniser. D’ailleurs, il est l’un des rares secteurs d’activités restés à la traîne. L’unique évolution à mettre à l’actif dudit secteur reste bien évidemment le renouvellement des moyens de transport. Renouvellement qui a été rendu possible grâce aux acquisitions faites par les professionnels du secteur dans le cadre des différents dispositifs mis en place par l’Etat, à l’image de l’Ansej et de la CNAC. Mis à part cette avancée, le secteur n’a pas beaucoup évolué. Si l’on se penche sur le plan infrastructurel, on constate que celui-ci ne s’est guère développé. À ce propos, le cas de l’agence de voyageurs sise au chef-lieu de daïra est édifiant. Celle-ci n’a rien d’une infrastructure moderne. C’est une sorte de parc ouvert aux quatre vents. Dépourvue d’une clôture et ne disposant ni de quais ni d’abribus, l’agence, si on peut l’appeler ainsi, est un terrain vague ou transitent chaque jour des dizaines de minibus, de fourgons et des milliers de voyageurs. La structure est loin de répondre aux normes modernes. Elle n’offre aucune commodité qu’une telle structure est censée garantir aussi bien aux transporteurs qu’aux usagers. Au niveau de l’agence, il n’y a même pas de sanitaires. L’unique commerce existant se résume à une cafétéria. Pourtant, un projet de réalisation d’une nouvelle agence moderne avait été évoqué il y a de cela plusieurs années, mais celui-ci ne voit toujours pas le jour. Pas loin de cette agence, à l’arrêt desservant la commune de Saharidj, situé à la sortie nord de la ville de M’Chedallah, la situation est identique. Cet arrêt est aussi un vaste terrain qui n’a bénéficie d’aucun aménagement. Là les usagers subissent souvent les affres du climat, été comme hiver, et ce, en l’absence d’abribus. Les arrêts de Bouaklane, Ahnif, Raffour et Chorfa ne sont pas bien lotis. Certes, des abribus sont aménagés à certains arrêts, mais ces derniers sont exigus et rarement utilisés par les usagers. Au fait, tous ces arrêts nécessitent des travaux de réaménagement et de modernisation. À l’arrêt dit du «branchement de Chorfa», les dizaines de transporteurs, notamment ceux assurant la desserte entre Chorfa et les localités de Tiksiridene, Selloum et Takerboust, garent leurs fourgons à même la route. Pire encore, la quasi-totalité des transporteurs travaillent dans l’illégalité. Des clandestins qui attendent depuis maintenant plusieurs années que les services des transports régularisent leur situation. Sur un autre volet et s’agissant du respect de la réglementation en vigueur, rares sont les transporteurs de voyageurs qui s’y plient. En effet, la plupart des transporteurs ne proposent pas de tickets aux voyageurs. Ces derniers ne les réclament que rarement. En somme, le secteur des transports à M’Chedallah évolue dans une anarchie totale et nécessite une réforme profonde.

D. M.

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