De Lakhdaria à Chorfa et de Bordj Okhris à Souk El Khmis, en passant par le chef-lieu de Bouira, M’Chedallah, Aïn Bessem et Haïzer, le tour d’horizon proposé jeudi dernier, par les élus dans leurs interventions, lors des «divers» points qui ont couronné la deuxième session ordinaire de l’APW, a été complet. On saura par exemple qu’une plainte a été déposée pour le cas du stade communal d’El Adjiba, objet d’un acte de vandalisme; la cité «Aïnouche Hadjila» de la ville de Bouira, jugée inhabitable suite à une décision du CTC, sera rasée dans deux mois; que les 18 occupants des logements de fonction de l’ex-CEM S’Mili, où se construit le nouveau siège de la wilaya seront relogés ou indemnisés au titre de propriétaire à l’exception de l’un d’eux qui n’a pas d’acte de propriété; que le contournement de Lakhdaria à un coût estimé à 13 milliards, ce qui retarde le lancement de ce projet; que le transport scolaire pour lequel l’État débloque chaque année 18 millions de dinars demeure déficient. Que, enfin, l’eau, le gaz et l’électricité demandés à cor et à cri ici ou là dans certaines communes, ne seront pas pris en charge dans l’immédiat, qu’il y a un projet de construction d’une poste à Ras Bouira et une autre au centre-ville. Bref, les échanges, en dépit de leur longueur, ont été courtois fructueux sur le plan social. On a pu se rendre compte que la situation est loin d’être ce qu’elle est en apparence, malgré la bonne volonté des efforts déployés dans les différents domaines. Mais ce n’est pas tout. Le constat dressé par la vingtaine d’intervenants est accablant. Les habitants des 55 logements de la commune de Taghzout qui se demandent comment faire pour avoir l’électricité et le gaz ont reçu la réponse : ils peuvent se rendre à la Sonelgaz pour verser leur contribution qui est d’un million de centimes. Mais avec la lenteur qui caractérise ce secteur, il est impossible qu’ils puissent disposer de cette énergie avant la fin du mois de Ramadhan. De même les habitants du village Chaboubia, dans la commune d’Aïn-Bessem, qui réclament gaz et électricité pourront attendre longtemps pour voir leur rêve se concrétiser, la priorité étant pour l’heure aux cinq communes programmées. Le même intervenant a évoqué les déplacements des quelques deux cents candidats vers les centres d’examen éloignés de la wilaya, et s’interroge s’il ne serait pas plus profitable que les candidats soient dorénavant affectés dans des centres plus proches. On apprend dans la foulée qu’il existe un centre d’examen de conduite à Bouira, qu’un autre sera bientôt créé et qu’il existe 87 auto-écoles mobilisant 184 véhicules. Un autre intervenant a voulu savoir où on était avec le projet du marché de gros à Aïn Bessem et a tenté d’attirer l’attention sur la dégradation du stade dans ce chef-lieu de daïra.
Le cas Badreddine évoqué
Profitant du temps de parole qui lui a été accordé il a parlé du cas de Badreddine, un adolescent d’Aïn Bessem, dont on est sans nouvelle depuis plus d’un mois sans qu’on sache s’il s’agit d’un enlèvement ou d’une escapade. Cette autre élue abordera les problèmes posés par l’occupation des trottoirs à des fins commerciales, l’hygiène des villes, la cherté des factures d’électricité et du gaz, le gaspillage, le mobilier scolaire réformé et dénoncé les affectations des candidats dans des centres d’examen fort éloignés dans le dernier concours pour le recrutement des enseignants. Toujours selon cette intervenante, cet éloignement a poussé de nombreux candidats à abandonner. Un autre intervenant encore a posé le problème d’AEP dans la commune de Chorfa, à l’extrême Est de la wilaya, celui des commerçants travaillant au noir et celui enfin de l’excès de vitesse en pleine ville. Par la voix d’un autre élu, c’est la distribution des 40 logements sociaux à la commune de Souk El-Khemis qui a été abordée pour savoir quand elle aura lieu. La prise en charge au niveau du service des cancéreux a donné lieu à un échange un peu aigre entre deux intervenants, l’un soutenant la défaillance de ce service et l’autre en louant au contraire la qualité des prestations. L’intervention de cet élu natif de Lakhdaria mérite également d’être résumée ici en raison de sa pertinence. Il a commencé par souligner le retard que connait depuis deux ans ce projet de 50 logements à Lakhdaria. Il a également fait part de son inquiétude au sujet d’une vieille bâtisse qui menace ruine près de la gare routière de la même localité et du retard accusé par le bureau d’étude à qui l’APC a confié le projet d’évitement de la RN5 passant juste à côté. Le même élu a terminé par une exhortation pour plus de vigilance face au phénomène de violence en milieu scolaire où, selon-lui, la drogue circule assez facilement. La nécessité de construire une trémie à Ouled Bouchia, à la sortie sud de la ville de Bouira et le retard accusé par celle en construction à l’Est ont été également débattus en cette deuxième et dernière journée de la session. Le cas des habitants des constructions illicites d’Ouled Bellil a été également discuté. Une enveloppe de 1,5 milliard DA a été débloquée pour le raccordement en gaz et en électricité même si les constructions illicites ont été dénoncées vigoureusement et des mesures de démolition ont été prises à leur encontre. Même le séisme dont les répliques récurrentes inquiètent sérieusement les habitants des localités proches de l’épicentre (commune de Mihoub dans la wilaya de Médéa) a donné lieu à beaucoup de commentaires. On apprend alors que la commune de Guerrouma, à une soixantaine de kilomètres au Nord-ouest de Bouira, est située dans cette zone sismique et que certaines endroits sont considérés comme non constructibles. L’attitude à adopter en l’occurrence est de considérer que ce phénomène est naturel et de se conformer aux normes de construction en vigueur.
Aziz Bey
