Réclamés à cor et à cri depuis plusieurs mois, soit depuis le revêtement en béton bitumineux (BB) du boulevard central du chef-lieu de commune sur 1500 mètres, lieu où se produisent de nombreux accidents de circulation, des dos d’âne ont été installés anarchiquement par les riverains. En effet, ne voyant rien venir de la part de l’APC, ces derniers ont décidé de passer eux-mêmes à l’action, en procédant à l’installation de ralentisseurs en utilisant des moyens de fortune, à savoir du béton et de la terre. Des ouvrages rudimentaires qui ne répondent à aucune norme, mais qui empêchent les chauffards qui franchissent ce boulevard, bordé des deux côtés par un alignement de résidences et de commerces, de faire de nouvelles victimes. Cependant, ni les requêtes verbales ni celles écrites sous forme de pétitions n’ont fait réagir aucune des autorités concernées, d’ou cette réaction légitime des citoyens dans le but de limiter les dégâts. Toutefois, ces dos d’âne érigés de manière anarchique, forment de véritables obstacles et constituent un danger pour les nombreux usagers de cette route à grande circulation, qui est en fait un tronçon de la RN30 qui traverse Saharidj de part en part dans le sens de la longueur. « La nature a horreur du vide », disait l’adage. Cette anarchie est «née» suite à la désertion des autorités qui n’ont pas jugé utile de donner suite aux doléances des plus légitimes de la population ; c’est une manière de se faire justice soi-même bien souvent incontournable, qui donne un coup sévère à l’autorité de l’Etat et qui démontre de façon claire la défaillance fort palpable dans la gestion des affaires de la commune. Une désertion à laquelle s’ajoute l’incivisme. Ceci dit, ce sont des ralentisseurs réglementaires, des plaques de signalisation et de limitation de vitesse qui doivent être réalisés sur ce boulevard flambant neuf qui vient à peine de bénéficier d’un revêtement à l’aide d’un matériau des plus modernes, et non ces obstacle qui enlaidissent l’image de la ville.
O.S.