La flambée générale des produits de première nécessité tant crainte par les ménages n’a pas eu lieu en ce début du mois de Ramadhan, du moins pour le moment. En tout cas, notre virée au marché hebdomadaire de M’Chedallah, qui se tient chaque mardi, nous a renseignés sur cet état de fait. En gros, les prix des produits alimentaires n’ont pas connu tous d’augmentations. À vrai dire, ce sont presque les mêmes prix pratiqués par les marchands de primeurs avant l’arrivée du Ramadhan. La mercuriale, exception faite de la pomme de terre qui coûtait entre 28 et 30 DA, de l’échalote qui était affichée à 20 DA/kg et la baisse palpable des prix des haricots verts qui passèrent de la fourchette 180-200 à 100-120 DA/kg, les autres légumes ont connu plus ou moins une hausse des prix. À titre illustratif, les poivrons sont cédés à 100 DA/kg, la carotte à 70 DA/kg, les petits pois (stationnaires) entre 100 et 150 DA/kg. En revanche, la flambée des prix est constatée du côté des fruits, à l’exemple de la pêche qui a atteint le coût astronomique de 250 DA/kg! Le melon, quant à lui, est cédé à pas moins de 100 DA/kg et la banane, toujours chère, caracole à 230 DA/kg. Seuls les abricots sont accessibles aux moyennes et petites bourses avec des prix raisonnables oscillant entre 100 et 120 DA/kg. Si l’on récapitule, la flambée des prix de la mercuriale n’a pas vraiment eu lieu en ce début de Ramadhan, car la plupart des prix affichés sont « hérités » de la période d’avant Ramadhan. Par ailleurs, d’autres denrées alimentaires qui connaissent une demande accrue en ce mois de carême ont connu une hausse vertigineuse de leurs prix, à l’image des raisins secs cédés entre 600 et 650 DA/kg dans ce même marché. Le blé concassé appelé communément « Frik », demeure très cher avec 250 DA/kg. Le poulet vivant a connu, lui aussi, une hausse de prix avec ce tarif de 210 DA/kg, alors qu’il coûtait il y a quelques jours entre 170 et 180 DA/kg. S’agissant des épices qui entrent dans la confection des plats comme la chorba pour relever le goût, ceux-ci demeurent chers avec des tarifs allant entre 200 et 300 DA le verre. A la lumière de ce constat, il est loisible d’avancer que malgré la hausse relative des prix de certains produits de première nécessité les ménages peuvent passer, si les choses en restaient là un Ramadhan pas trop « saignant » pour leurs bourses.
Y. Samir