Virée au marché des fruits et légumes

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Au troisième jour du mois de Ramdhan, la mercuriale ne semble pas baisser. En effet, dans une virée au marché des fruits et légumes, nous avons relevé que certains produits ont doublé de prix alors que d’autres ont carrément disparu des étals. C’est le cas de la pastèque. Ce fruit, dont le prix oscillait, peu avant le mois de carême, entre 40 et 50 dinars le kilo, a, par enchantement, disparu. Pour cause, nous expliquera un marchand détaillant au Sud du pays d’où arrivaient les incessants chargements, tout a été épuisé alors que celle dite de l’Ouest n’était pas prête. «Au marché du gros, à la veille du mois, déjà son prix a grimpé jusqu’à cent dix dinars le kilo, voire plus. Alors, combien allons-nous la revendre?», nous interrogera notre interlocuteur. par ailleurs, la carotte est fixée entre soixante et quatre vingt dinars alors que samedi dernier, elle ne dépassait pas les cinquante dinars. L’autre légume, qui connaît une hausse sensible, est la courgette. Celle-ci est affichée à cent quarante dinars le kilo. En clair, son prix a doublé comparativement, à la veille du mois sacré. Par ailleurs, c’est le citron qui reste inabordable. Il est à deux cents cinquante dinars le kilo. Si nous évoquons ces exemples, cela ne veut pas dire que les autres produits sont vendus à des prix raisonnables. Le prix de la tomate varie entre quatre vingt et cent vingt dinars. En tout cas, les prix des autres fruits, tel le melon, les pêches, les pommes et la banane restent encore élevés. Pour de nombreux habitués des marchés de gros, la situation changera dès le début de la deuxième semaine du mois. «C’est devenu une habitude pour tous. Les mandataires des marchés de gros sont toujours à l’origine de ces flambées. Mais, dès que les produits abondent ou encore ne se vendent plus en grande quantité ils revoient les prix à la baisse», estimera ce marchand détaillant. Ce qui reste encore abordable sont les viandes blanches. Le poulet vif est toujours affiché à trois cents dinars le kilo. Par contre, nous avons remarqué qu’il n’y avait aucune file devant les boucheries, parce que les viandes rouges coûtent encore cher. L’autre fait marquant de ce mois de carême, est le manque de consommateurs dans ce marché pourtant, qui grouillait de monde dans de pareilles occasions. Y aurait-il une prise de conscience de leur part ou seulement parce que l’argent manquait dans les poches?

A. O.

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