Côte d’Ivoire-Egypte sans Mido

Partager

L’attaquant égyptien Mido, qui s’était opposé au sélectionneur national Hassan Chehata lors de son remplacement contre le Sénégal mardi, a été suspendu pour six mois de toute compétition avec l’équipe nationale, a annoncé mercredi la Fédération égyptienne de football.Il ne disputera donc pas la finale de la Coupe d’Afrique des Nations, vendredi contre la Côte d’Ivoire, la rencontre que tout le monde attendait, la deuxième de l’histoire pour les Ivoiriens, la sixième pour les Egyptiens. Au premier tour, les Pharaons l’avaient emporté (3-1) sur les Eléphants, même si la sélection ivoirienne était amoindrie pour l’occasion.La prédiction de Mido avant la CAN était donc finalement la bonne. Mais il avait sans doute imaginé un tout autre scénario…Car si l’Egypte ira en finale, il n’est plus du tout sûr d’en être après le psychodrame navrant dont il fut l’acteur face au Sénégal. « Dehors! Dehors! », lui ont hurlé les 74.000 supporteurs égyptiens lors d’un remplacement qui restera dans l’histoire de la CAN. L’enfant terrible du football égyptien est passé en quelques minutes du rang de star à celui de pestiféré.L’attaquant de Tottenham, dont l’ego fut inversement proportionnel à la prestation sur le terrain, fut incapable de masquer sa colère lorsque le sélectionneur Hassan Chehata décida de le sortir à 10 minutes de la fin (les deux équipes étaient à 1-1). S’ensuivit une scène surréaliste où les deux hommes durent être séparés par le vétéran Hassan Hosam.Malheureusement pour Mido, son remplaçant Zaki, claquait une tête décisive sur sa première action, envoyant le ballon dans les buts de Tony Sylva.La messe a été dite, et le sort de Mido dans le coeur des supporteurs, et désormais peut-être au sein de sa propre équipe, est scellé. « Quand on veut faire un changement, on fait un changement et on le fait pour le bien de l’équipe. On a 23 joueurs, tous sont égaux. Maintenant, on va régler quelques problèmes (ndlr: l’affaire Mido) », a expliqué le sélectionneur adjoint des Pharaons Shawki Gharib.La qualification des Ivoiriens fut beaucoup plus sobre, et sans tumulte. La Côte d’Ivoire poursuit en effet « Son petit bonhomme de chemin », selon son sélectionneur Henri Michel.Suivie de très près depuis le début de cette CAN, la Côte d’Ivoire avait du mal à gérer ce statut de favori. La victoire face au Cameroun en quart et cette qualification en finale en poche, elle peut déjà se targuer d’avoir réussi à répondre présent à quelques mois de la Coupe du monde.Les Eléphants, menacés de déconcentration, n’ont pas craqué, et ont su construire une victoire solide face à des Nigérians bien trop mous, bien trop lents pour espérer les faire plier. Les Nigérians n’ont jamais paru en mesure d’inquiéter les coéquipiers de Drogba, auteur du seul but de la rencontre. « On est très heureux, très fiers. Pour le moment, on va apprécier cette qualification. Pour le moment, c’est un parcours idéal. On y va marche après marche », a déclaré Henri Michel. « C’est un bonheur. On n’était pas arrivé en finale depuis 1992. Mais on ne va pas s’enflammer. Maintenant, on sait qu’il nous reste 90 minutes », a assuré le milieu de terrain ivoirien Yaya Touré.

Partager