Le centre de tri accuse du retard

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Lancé au début de l’année 2013, le centre d’enfouissement technique (CET) implanté au lieu-dit Tik Remtath, en périphérie sud du chef-lieu de commune, est entré en service au mois de juin de l’année passée et fonctionne, depuis, à plein régime, en commençant au début avec une moyenne de 15 tonnes de déchets ménagers par jour pour en atteindre à l’heure actuelle 55. À préciser que toutes les communes autorisées à y déverser leurs ordures, qui sont au nombre de sept, ont suivi l’exemple de la commune de M’Chedallah qui était la première à l’inaugurer. Il s’agit des localités d’Ahnif, de Chorfa, d’Ath Mansour et Bechloul, exception faite de celle d’El Adjiba qui n’a toujours pas commencé à utiliser ce CET car ne disposant pas encore d’un camion équipé d’une benne tasseuse. La seule contrainte, à présent, est le retard mis pour la mise en service du centre de tri annexé à cet important ouvrage réalisé selon les normes internationales. En effet, si l’infrastructure de ce centre de tri est déjà réalisée, les équipements cependant ne sont qu’en partie livrés. D’autres manques sont aussi relevés, tels que la voie d’accès d’environ 1 500 mètres, revêtue avec du sable de carrière dont la couche diminue d’épaisseur à vue d’œil, et ce à cause du passage quotidien de camions de gros tonnage lourdement chargés, lesquels font plusieurs navettes par jour, et d’engins de travaux publics. À ce rythme, cette route deviendra impraticable dans un proche avenir ; elle doit par conséquent être revêtue avec une couche de goudron. La contrainte suivante est l’absence de l’eau courante. Actuellement, l’on fait recours à l’approvisionnement à l’aide de citernes tractées. Quant à l’électricité nous avons appris, jeudi dernier, lors de notre passage sur les lieux, qu’une ligne de raccordement audit réseau est en cours de réalisation. Ce CET étant implanté dans un lieu isolé il est indispensable que le dispositif de sécurité soit renforcé. Avec la mise en service du CET d’Ahnif, la wilaya de Bouira sera presque couverte en matière de gestion de déchets ménagers, sachant qu’elle en dispose déjà de quatre : un à Bouira, un second à Aïn Bessem, un troisième à Sour El Ghozlane et enfin un dernier à Bordj khris. Quant à Hedjra Zerga et Maamora, elles ont bénéficié chacune d’une décharge contrôlée. La seule région qui n’en est pas encore dotée est celle de Lakhdaria. Ce qui revient à dire que la wilaya de Bouira est suffisamment équipée en moyens de traitement de déchets ménagers, même si leur gestion laisse à désirer, sachant que d’incalculables dépotoirs et décharges sauvages continuent leur œuvre de pollution à grande échelle. Pour revenir au CET d’Ahnif, il convient de souligner qu’il est de statut intercommunal avec une durée de vie de vingt ans et une capacité d’accueil de quatre cents mille mètres cubes (400.000 m3). Son enveloppe financière est de l’ordre de soixante milliards de centimes, y compris le centre de tri. Son effectif, à l’heure actuelle, est de 14 employés ; ce chiffre serait doublé avec la mise en service du centre de tri.

Oulaid Soualah

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