«Les joueurs seront régularisés bientôt»

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à l’USOA, comme dans la plupart des clubs amateurs de la wilaya de Béjaïa, le malaise financier est devenu quasi chronique et les dirigeants espèrent continuer à gérer les clubs uniquement par des promesses. «Les caisses sont vides», selon Omar oumbiche, président du club, au point de lancer, via notre journal, un appel aux autorités, aux opérateurs économiques ainsi qu’aux supporters pour venir en aide au club. Cet appel sonne comme un véritable cri de détresse. Prenant la parole à son tour, le vice-président Laïd Milan dira : «Si l’argent est le nerf de la guerre, comment une ville comme Amizour, où sont implantées plusieurs entreprises, n’arrive toujours pas à se défaire de ce marasme ?». Il faut savoir que l’USOA est le troisième club de la wilaya, et gère près de 200 joueurs dans différentes catégories. Elle ne reçoit qu’une modeste subvention de l’APC évaluée à environ 300 millions de centimes. Une somme dérisoire pour honorer ses frais d’engagement qui s’élèvent cette saison à 150 millions centimes. Une somme à verser dans le compte de la LNFA avant le 31 août prochain pour payer ses treize déplacements sur la capitale et deux au sud du pays plus précisément à Ouargla, en plus de l’achat des équipements et du matériel. A cela évidemment viennent s’ajouter les primes et salaires octroyés aux joueurs et aux entraîneurs. Ce qui fait dire aux dirigeants du club que si leur appel n’est pas entendu, beaucoup de jeunes sportifs de la ville risquent de se retrouver dans la rue.

La direction du club dans l’embarras

Un peu plus de vingt jours après la fin du championnat de la DNA, les Unionistes d’Amizour, et à l’instar des autres équipes, sont en vacances. Les joueurs attendent encore de percevoir le reste de leur argent. Les coéquipiers de Nacim Kheraz attendent la régularisation de cinq mois de salaire et huit primes de match. Beaucoup plus préoccupés par la préparation des bilans de l’exercice sportif 2015-2016 qui vient tout juste de s’achever afin d’organiser l’AGO dans les plus brefs délais, les responsables de l’USOA ont rassuré les joueurs à propos de leur argent. Le retard accusé quant à l’arrivée de l’argent de la DJS dans les caisses du club met les dirigeants dans une situation des plus embarrassantes par rapport aux joueurs qui doivent prendre leur mal en patience. Une source digne de foi nous a confié que certains d’entre eux ont réussi tout de même à discuter avec le président Omar Oumbiche qui leur a expliqué la situation qui prévaut actuellement. Même s’ils se sont montrés compréhensifs envers leur président qui a toujours honoré ses engagements envers eux, il n’en demeure pas moins que certains éléments tiennent à toucher leur argent afin de pouvoir partir en vacances avant de reprendre les entraînements. «Mais pendant ce temps, il y a des joueurs qui sont sans le sou La plupart se débrouillent en empruntant de l’argent. Cette situation ne peut plus durer», nous dira l’un des joueurs. Toutefois, le vice-président, Laïd Milan, nous a confié que «l’argent de la DJS sera débloqué et la régularisation de la situation financière de tous les joueurs réglée, car nous aussi nous voulons tout régler avant qu’ils ne tiennent l’AG».

Le renforcement de l’équipe hypothéqué

Le mercato d’été est ouvert et l’équipe d’Amizour trouvera d’énormes difficultés pour consolider ses compartiments cet été. Comme les caisses sont toujours vides, l’équipe ne bénéficiera pas de cet atout et les nouvelles recrues ne pourront s’engager sans recevoir leurs salaires. Autrement, le confortement de l’équipe risque d’être hypothéqué. L’équipe de la vallée a réussi la saison écoulée à se maintenir. Tout le monde dit que le onze de Boussekine produit du bon football et que ses joueurs sont des valeurs sûres, mais il manque l’élément qui motive et cet élément c’est l’argent. Il est donc temps pour le président du club de trouver une solution pour régulariser les joueurs parce que ces derniers pourraient partir ailleurs et il est difficile de reconstruire un autre team avec de nouveaux signataires. Rappelons que le club d’Amizour est l’un des doyens de la vallée de la Soummam, il a été créé en1947. Souhaitons que les Rouge et Noir retrouveront leur prestige et que, la saison prochaine, l’USOA réalisera de très bons résultats pour que ses nombreux supporters reviennent en force au stade Larbi Touati comme autrefois, lorsque le spectacle était garanti. Si les gars d’Amizour ont largement les moyens techniques pour jouer l’accession le prochain exercice, sur le plan financier, l’équipe souffre énormément. Dans ce contexte, les autorités concernées sont interpellées afin d’intervenir pour régler ce problème qui perdure. L’USOA a besoin de l’apport de tous ses enfants, de toutes les bonnes volontés et de tous amoureux du club.

Il demande l’aide du wali

Pour éviter que cette situation ne se complique plus et mène au pire, le premier responsable de l’USOA lance un appel au wali, lui demandant de l’aider à surmonter cette «crise» pour ne pas hypothéquer le devenir de l’équipe, mais aussi permettre à ses éléments de patienter encore un peu.

Samy H.

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