Les sièges de l’APC et de la daïra d’Akbou ont été mis sous scellés, hier, par des citoyens de la région pour exiger, encore une fois, «la dissolution de l’APC» et «la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion de la commune». Ils étaient, en effet, des centaines de citoyens issus de plusieurs quartiers et villages d’Akbou à s’être rassemblés, dès les premières heures d’hier, devant les deux bâtiments pour réitérer leurs revendications, qui pourraient être prises en charge par l’administration de wilaya dans les prochains jours. Cela est d’autant plus plausible en tenant compte des dernières déclarations du wali, Ouled Salah Zitouni, qui a clairement indiqué que l’on s’achemine vers la dissolution des APC bloquées si les élus de ces assemblées n’arrivent pas à s’entendre. Le blocage de l’APC d’Akbou dure depuis 2012. Les quelques tentatives des élus de tenir des assemblées ordinaires à l’effet de délibérer et mettre l’institution sur rail ont été tout bonnement chahutées par des citoyens réclamant mordicus la démission des 23 élus de leur commune. Les citoyens de la deuxième plus importante commune de la wilaya de Béjaïa sont fortement pénalisés par cette situation qui n’a que trop duré. Dans l’espoir de redresser la situation, tout en exigeant «une solution à la crise grave que traverse la commune d’Akbou», les citoyens de la région comptent maintenir la pression sur les pouvoirs publics, jusqu’à ce que leur revendication soit prise en charge. La commune d’Akbou, faut-il le signaler, dispose d’un matelas financier de près de 600 milliards de centimes qui attend d’être consommé. Suite au blocage de l’APC, aucun sou n’a été dépensé. Et ce sont, malheureusement, quelque 944 projets d’utilité publique qui attendent d’être lancés. Il est à rappeler que deux autres actions similaires ont été organisées dernièrement par ces citoyens mécontents.
F.A.B.