La pastèque, ce fruit de large consommation durant l’été se fait rare ces jours-ci et son prix ne cesse de cracher le feu au niveau du marché national. Une virée au marché communal de Bir Mourad Raïs, à la capitale, a permis de constater le désarroi des citoyens quant à la cherté de ce produit qu’ils ont l’habitude de consommer en cette saison qui s’annonce très chaude. «Depuis le début du mois de Ramadhan, j’ai remarqué que le prix de la pastèque a presque doublé. Il est passé en quelques jours seulement à 120 DA/le kilo, c’est très grave», a martelé un père de famille. Une autre mère ajoute : «La pastèque est connue comme étant le fruit du pauvre et là elle devient hors de porter». De son côté le président de l’association de protection du consommateur et de son environnement (APOCE), M. Mustapha Zebdi, a estimé que cela est dû à l’absence de la régularisation du marché. «Les autorités concernées doivent donner des explications rationnelles et justes sur la cherté de ce produit», a-t-il lancé. Et d’ajouter : «C’est du jamais vu que le prix de la pastèque atteint les 150 DA/ le kilo», a regretté M. Zebdi. Ce dernier a mis l’accent sur la nécessité de plafonner les prix et de déterminer la marge bénéficiaire des commerçants, afin de finir avec la problématique de la manipulation. «Il faut régulariser le marché car tous les fruits sont chers», a-t-il plaidé. En revanche, l’association nationale des commerçants et artisans a justifié la flambée du prix de ce produit de large consommation par sa rareté. «Actuellement, c’est la production des wilayas du Sud seulement qui est commercialisée. Et comme les prix de tous les produits sont soumis à la règle de l’offre et de la demande, le prix de la pastèque est actuellement cher», a expliqué hier, M. El Hadj Tahar Boulenouar, président de ladite association. En effet, il a rassuré que le prix de la pastèque reviendra à la normale, dès que la production des wilayas du Nord sera écoulée sur les marchés. «Vers la fin juin et début juillet, la pastèque sera cédée à 30 DA/ le kilo», a-t-il dit.
Samira Saïdj
