Après une contestation qui a duré trois jours entiers, les habitants de Thalaâzizth ont finalement libéré leur siège APC. En effet, ces protestataires ont, pour rappel, mené cette action pour exiger des responsables locaux la récupération des lieux squattés par un vendeur de matériaux de construction, notamment la placette devant le stade communal. Par ailleurs, nous avons appris que le vendeur avait acheté le site où il vendait ses matériaux en toute légalité. Selon des sources locales, finalement, une délégation a été reçue par les responsables locaux. Un membre de ladite délégation nous dira que leurs interlocuteurs leur ont répondu que, de leur côté toutes les démarches écrites ont été faites auprès des autorités compétentes et que les décisions revenaient à ces dernières. Par sagesse et en vue de permettre aux responsables de l’APC de mener l’opération de distribution des colis alimentaires aux nécessiteux et le recensement des enfants à circonscrire durant ce mois sacré ces habitants ont décidé de suspendre ce mouvement en attendant ce qui sera décidé par la suite. » Nous avons marqué notre mécontentement durant trois jours. Maintenant, le temps est donné aux autorités compétentes d’agir avant que nous ne revenions à la charge », nous confiera un contestataire. Pour ce dernier, c’est une trêve qui durera le reste du mois de Ramadhan. Tous les services ont repris dans l’après-midi de lundi. D’ailleurs, dès hier, le siège APC est pris d’assaut par les demandeurs de pièces administratives privés de ce service public durant trois jours. » Certes, c’est peut être une revendication juste, mais il ne faudrait pas quand même nous pénaliser de la sorte. Pour renouveler mon permis de conduire qui allait expirer, j’ai attendu trois jours de plus. Ce n’est pas normal », constatera un habitant d’El Hammam qui nous avouera avoir fait le trajet de plus de dix kilomètres entre son lieu de résidence et le chef-lieu communal durant ces journées de fermeture. Il faut souligner que des espaces dans d’autres chefs-lieux communaux sont souvent squattés au vu et au su de tout le monde, sans qu’aucune des autorités n’intervienne, si ce n’est les citoyens qui le font à leur place.
Amar Ouramdane