Une dizaine de restaurants rahma ont ouvert leurs portes en ce mois de Ramadhan à Takrietz, Chemini, Sidi-Aïch, Akbou, Ouzellaguen, Tazmalt… Ces localités longeant la RN 26, enregistrent une kyrielle de personnes affluant auxdits restaurants, principalement des routiers se trouvant à l’heure de l’appel du muezzin au volant. En ce mois sacré les actions de bienfaisance se multiplient à travers le territoire national. Le concept de restaurants rahma ouverts à chaque occasion de Ramadhan, tend à se généraliser au profit des nécessiteux et des démunis. Des bienfaiteurs n’hésitent pas à débourser des sommes colossales pour l’ouverture, l’espace d’un mois, des restaurants afin d’accueillir les démunis et autres jeûneurs se trouvant loin de leurs cocons familiaux. Par ailleurs, lesdits donateurs réitèrent cet acte de philanthropie chaque année au grand bonheur des nécessiteux. Nombreuses sont les personnes se rapprochant du restaurant Rahma, notamment des manœuvres de certains chantiers implantés à quelques encablures de ces établissements, et n’ayant d’autres alternatives pour rejoindre leurs domiciles. «C’est une louable initiative, car cela nous allège, un tant soit peu, les pénibles journées passées au chantier. Un bon repas chaud ne peut faire que du bien», dira un jeune manœuvre. Toutefois, de telles initiatives méritoires devraient se réitérer en longueur d’année à l’image des restos du cœur en France, concept fondé par le célèbre humoriste et acteur Coluche. Loin des clichés et sans être exposés en montre, les bienfaiteurs se font souvent anonymes en multipliant les actions de solidarité envers les personnes démunies. «Ce que donne la main droite, la main gauche ne devrait pas le voir», dit un vieux dicton kabyle.
Bachir Djaider