La deuxième session partielle du Baccalauréat 2016, on s’en souviendra et pour longtemps. A juste titre : Les Algériens se sont réveillé hier privé d’internet, coupé du monde. En effet, quoi de plus simple que de déconnecter toute l’Algérie pour protéger le Bac des fuites ! Quoi de plus simple que de plonger tout un pays dans l’inertie pour empêcher nos pauvres têtes brunes d’avoir les réponses à leurs questions de manière frauduleuse. On peut tout de même brouiller, et puis l’Algérie à des moyens de brouillage des réseaux les plus sophistiqués. Il suffit de mettre ces brouilleurs à proximité des lieux où se déroulent les épreuves et l’affaire est close. Ainsi, on ne pousserait pas la Poste à arrêter de travailler ou de le faire au mieux au ralenti, ou, pire encore, certaines banques à ne pas travailler. La solution de facilité est de couper internet et tant pis pour les Algériens. Qu’ils protestent, qu’ils rechignent, et puis après ?… C’est une décision prise et nous n’y pouvons rien. Vous voulez vous plaindre ? Allez-y ! Si vous arrivez à toucher le responsable. Comprendre ce qui se passe, dans cette galère, c’est aller trop vite en besogne, tellement vous ne trouverez personne pour vous répondre. Ni Ooridoo, ni Mobilis, ni Djezzy n’ont de réponses quant à cette rupture autoritaire des réseaux sociaux. C’est d’en haut ! Quant au citoyen, il n’est ni informé ni averti, et dire qu’Internet a beaucoup d’usagers parmi les gus que nous sommes, et qui n’ont d’autres choix que de mettre leurs projets en veilleuse jusqu’au 24 du mois courant, le lendemain de la clôture de cet examen. Pour l’Agence algérienne d’information APS «Les réseaux sociaux notamment Face book et Twitter sont inaccessibles pour les internautes algériens depuis samedi soir à 20h00». «Cette coupure des réseaux sociaux a une relation directe avec les examens partiels du Baccalauréat qui débuteront dimanche (Hier NDLR)», avait expliqué à l’APS une source du secteur de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. La décision a été prise «surtout pour protéger les candidats au Baccalauréat de la publication de faux sujets de cet examen sur ces réseaux», a encore expliqué la même source, précisant qu’Internet fonctionne normalement et que seuls les réseaux sociaux sont coupés. Les examens partiels du baccalauréat, décidés suite à une fuite de sujets lors de l’examen initial, dureront jusqu’à jeudi prochain.
Sadek. A. H