Ces mendiants qui squattent la ville !

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Comme à chaque mois de Ramadhan, les mendiants réapparaissent en grand nombre devant les mosquées, sur les grandes rues et à l’intérieur des marchés de la ville d’Aïn-Bessem, à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira.

D’ailleurs, certains endroits de la ville sont carrément squattés et occupés par ces mendiants, dont le nombre se multiplie, comme par magie, durant cette période. Ils se pointent aux endroits les plus stratégiques et fréquentés du centre-ville, dans l’espoir de recueillir le maximum de pièces de monnaie. Certaines femmes habillées de Djellaba ou de hidjab de fortune, se font accompagner par de petits enfants qui n’hésitent pas à s’accrocher aux habits des fidèles dès qu’ils sortent des mosquées. D’autres se prennent pour des réfugiés syriens qui prétendent avoir fuit leur pays en guerre pour l’Algérie et ont même adopté un accent syrien pour mieux bluffer les gens et gagner leur sympathie, et donc avoir plus d’argent. D’autres exhibent des ordonnances médicales, dont personne ne peut vérifier l’authenticité pour apitoyer les passants. «C’est des étrangers à notre région, moi je me demande d’où ils viennent? Chaque année et au premier jour du mois de Ramadhan, les alentours de mon magasin sont squattés par des mendiants souvent en familles», nous dira Djamal, un commerçant de la rue de la grande mosquée. Et d’enchainer : «Leur méthode est simple et ne change jamais, ils harcèlent les fidèles à la sortie de la mosquée et s’accrochent jusqu’à ce qu’ils obtiennent quelques pièces. Des fois, certains mendiants se disputent les places, particulièrement celles devant la porte de la mosquée. Chaque soir, deux heures avant l’appel à la prière, ils se regroupent dans un endroit où leur part des gains amassés durant la journée, calculée sur la somme globale collectée, leur est distribuée». Au niveau de la wilaya de Bouira, le nombre de familles défavorisées ou classées comme nécessiteuses est estimé à près de 40.000, selon les chiffres de la direction de l’action sociale (DAS).

O. K.

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