La session partielle du BAC-2016 a été entourée par un important dispositif de sécurité qui a touché l’ensemble des volets de cet examen important, entaché pour rappel, par des fuites des sujets lors de la première session. Coupures des réseaux sociaux et sites de partage et messageries, limitation d’accès à Internet notamment durant la première journée, tirage des sujets au niveau des centres d’examen, suppression des opérations d’ouverture des plis, ainsi que renforcement de la présence sécuritaire au niveau de chaque établissement… ce sont là quelques nouvelles mesures du dispositif mis en place par le ministère de l’Éducation nationale, pour réussir cet examen mais surtout afin d’écarter toute probabilité et possibilité de triche massive ou fuite de sujets. Au niveau de la wilaya de Bouira, pas moins de 12 523 candidats sont concernés par cette session. Ces derniers sont répartis sur 46 centres d’examen à l’échelle de dix daïras. Les candidats des sciences expérimentales arrivent en tête avec plus de 60%. Sur le volet organisationnel, et vu le nombre important des candidats concernés par la session partielle, il a été décidé de maintenir le même dispositif, soit 3 876 surveillants, 108 observateurs, 397 membres de secrétariats et 9 cellules de suivi. L’accès aux réseaux sociaux, facebook, tweeter et skype a été bloqué à la veille du premier jour d’examen, dans la soirée du samedi dernier. Au premier jour, le reste des sites notamment les messageries Internet, les bases de partage et les moteurs de recherche, ont été coupés vers 08h de la matinée, soit une heure avant l’examen. Durant la même journée, l’accès à Internet a été sensiblement réduit et des milliers d’abonnés ont été touchés par cette coupure. Des administrations publiques et des établissements privés ont été aussi pénalisés par cette coupure qui, pour rappel, n’a pas été annoncée. La connexion n’a été rétablie que vers 15h de la même journée et l’accès aux réseaux sociaux que vers 17h. Hier et si l’accès aux réseaux sociaux a été bloqué dès les premières heures de la matinée, le réseau Internet n’a pas été perturbé. Les sites internet étaient restés accessibles durant toute la matinée et l’accès aux réseaux sociaux a été entièrement rétabli vers la mi-journée.
Les avis des candidats mitigés
Pour le déroulement de l’examen, l’on apprend que les épreuves de la première et la deuxième journée se sont déroulées dans de bonnes conditions et tous les moyens ont été mobilisés pour réussir cette nouvelle session. L’on apprend aussi que pas moins de 1 100 candidats, soit près de 9%, étaient absents au premier jour de l’examen pour des raisons inconnues. Le dispositif mis en place pour contrer toute tentative de triche n’a pas pour autant dissuadé certains candidats qui ont quand-même essayé de tricher. En effet et d’après des sources sûres, au moins cinq cas de triche ont été signalés au premier jour du BAC, au niveau de trois centres d’examen dans les villes de Bouira et d’Aïn-Bessem. Les cinq candidats ont été pris en flagrant délais par les enseignants surveillants et ont été systématiquement exclus de l’examen. Ces derniers devraient écoper de suspensions qui peuvent aller jusqu’à 10 ans d’interdiction du BAC. Hier, comme au premier jour, les candidats que nous avions abordés aux alentours des centres d’examen qu’on a pu visiter, étaient plutôt mitigés. À 13h devant le portail principal du lycée Houari Boumediene, les candidats de la filière gestion qui ont passé l’épreuve d’histoire-géographie n’étaient pas nombreux à l’extérieur du centre. Le premier élève qu’on a questionné sur les sujets proposés nous apprendra que ces derniers étaient nettement plus difficiles que ceux de la première session. Les questions, selon notre interlocuteur, portaient plus sur la compréhension et l’analyse. Selon lui, la surprise était totale ! L’avis de notre interlocuteur n’est pas partagé par un autre candidat qu’on a interrogé juste à quelques pas de lui. Les sujets, pour celui-ci, étaient certes difficiles et portaient pour la plupart sur le programme du premier trimestre, mais «l’élève qui était à jour et ponctuel dans ses études pendant l’année pouvait répondre aisément aux questions», témoigne le candidat. Notre interlocuteur qui semblait très sûr de son travail dira : «C’est mieux comme ça, les mauvais élèves, les copieurs n’ont aucune chance de tricher». Sur une autre question relative à la surveillance des enseignants, un groupe de candidats nous ont indiqué que les enseignants surveillants -trois par salle- étaient plus crispés et angoissés que les candidats. «Ils réagissaient au moindre geste et ne toléraient aucun mouvement, mais c’était clair que même eux étaient sous-pression», ont-ils ajouté. «La nouveauté cette fois-ci par rapport au Bac du mois de mai dernier est l’omniprésence du chef de centre et des policiers qui ne quittaient presque pas les salles», ont-ils ajouté.
O. K.
