Morosité en attendant El Adhan…

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À l’arrivée du mois sacré de Ramadhan, les habitudes quotidiennes des citoyens se trouvent, quelque peu, chamboulées, pour laisser place à d’autres, lesquelles sont plus adaptées à la pratique du jeûne. Il est dur de travailler, pendant ce mois de carême, surtout pour les gens qui exercent des travaux sollicitant la force physique. Mais bon, chacun à sa manière de résister à la faim et à la soif durant toute la journée. Les jeûneurs cherchent, durant toute la journée du jeûne, des dérivatifs afin d’oublier la faim et les gargouillements de leurs ventres. Ainsi, durant 16 heures de jeûne quotidien, les jeûneurs cherchent les moyens pour se distraire en attendant l’Adhan. Si quelques uns préfèrent dormir toute la journée, après une soirée passée entre amis jusqu’à des heures tardives de la nuit, d’autres, par contre, restent éveillés la journée en vaquant à leurs occupations. Les gens en poste (administration, commerces, usines,…) sont plus ou moins mieux lotis, puisqu’ils sont « occupés » par leur travail. En revanche, les travailleurs en congé les élèves en vacances, les inactifs,… sont moins lotis puisqu’ils ont devant eux un large loisir. Comment combler sa longue journée de jeûne alors? Se demande-t-on. Ce n’est guère sorcier, et la réponse est toute simple. Ces derniers s’adonnent chacun selon ses moyens à quelques pratiques afin de jeûner sans encombre. Beaucoup de jeûneurs, comme nous l’avons remarqué préfèrent, entre autres, la lecture des journaux surtout pendant le mois de Ramadhan. En effet, il n’y a qu’à constater leur « déferlement » sur les kiosques et autres librairies qui vendent les journaux pour s’en convaincre. Aux alentours de midi, les journaux mis en vente sur les étals s’épuisent comme des petits-pains. Difficile à un lecteur de trouver un quotidien ou même un périodique dans l’après-midi, tant les journaux sont épuisés en un quart de tour. C’est le cas, parmi tant d’autres, de la ville de M’Chedallah, où la plupart des jeûneurs choisissent des coins ombrageux pour s’adonner à la lecture de leurs quotidiens préférés. La place publique, qui jouxte le siège de l’APC, se transforme, à s’y méprendre, en une « salle » de lecture à ciel ouvert, où des citoyens « dévorent » des yeux les dernières nouvelles de la veille. Sur un autre registre, les férus du Net trouvent, pour leur part, leur compte dans les cybercafés de la ville, où la climatisation rafraîchit leur corps déshydratés par la soif et la chaleur dehors. D’autres jeûneurs, des chefs de familles en majorité font du lèche-vitrines ou des emplettes et « butinent » ici et là en quête de produits à bas prix. Les commerces de l’alimentation générale deviennent des points de « pèlerinage » quotidiens de dizaines de citoyens pour les différents achats.

Y. Samir

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