M’chedallah / La pluie dévoile les carences et le bâclage des aménagements urbains

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Les fortes précipitations des dernières semaines dévoilent au grand jour toutes les carences des travaux qualifiés exagérément «d’aménagements urbains», au niveau de l’ensemble des grands centres urbains de la daïra de M’chedallah, à commencer par les chefs-lieux des communes.

Ces dernières ressemblent à d’authentiques champs de bataille de la première guerre mondiale. Des espaces non revêtus qui se transforment en marécages boueux et gluants, des rues qui deviennent de véritables torrents qu’il faut traverser à gué à cause de l’état des avaloirs…avalés par les détritus et la boue, des bâtisses inondées suite à des débordements de ces…«Crues urbaines» qui tirent leurs origines de la non remise en l’état de la chaussée, après la réalisation d’ouvrages d’assainissements ou d’AEP. Il est fréquent aussi de constater dans certains gros centres urbains, des amas de déblais provenant de nouveau projets, qui forment des digues où vient s’accumuler l’eau de pluie des lieux et forme des lacs en miniature. Les pluies qui étaient dans un passé récents facteurs de joie et de bonheur dans ces régions du pays profond à vocations agricoles, se sont métamorphosées, à cause de la mauvaise gestion, en objet d’angoisse pour ne pas dire de terreur. Non seulement, ces précipitations causent panique et désagréments aux citadins, mais aussi elles s’attaquent à des ouvrages neufs qu’elles détériorent doucement mais sûrement, les routes notamment ajoutées à d’autres infrastructures étatiques qui reçoivent, de plein fouet, les retombées des abondantes chutes de pluies, les écoles en particulier qui enregistrent dans leur ensemble des infiltrations reflètent, on ne peut mieux, le peu de sérieux dans la réalisation de l’étanchéité. Passe encore, s’agissant de vieilles infrastructures qui se dégradent, non pas à cause de leur ancienneté mais, tout simplement, à cause du manque d’entretien, mais s’agissant d’ouvrages flambant neufs, qui offrent un piètre décor après seulement quelques orages, des infrastructures dont la période de garantie est toujours en cours de validité. Nous n’avions jamais eu connaissance d’un opérateur qui a été destinataire d’une mise en demeure de reprendre les travaux objet d’une mal façon, exception faite de quelques timides réserves émises avant réception du projet. Des réserves soulevées à propos de mal façon flagrante visible à l’œil nu et qu’on ne peut camoufler. Un état de faits qui nous amène à souhaiter que chaque secteur étatique soit doté d’une…« Police des polices». Pourtant, la législation qui régie ce genre d’activités est en perpétuelle perfectionnement, il suffit de parcourir un cahier des charges, appelé couramment le marché pour constater qu’aucun volet de n’importe quel projet d’utilité publique ne comporte une faille qui permet d’éviter ou de contourner une stricte application des règles de l’art dictées et rédigées noir sur blanc par des commissions de spécialistes de chaque secteur. Ce qui revient à conclure que quand ces règles de réalisation ne sont pas appliquées sur le terrain, c’est qu’on a fermé les yeux et permis le bâclage.

Oulaid Soualah

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