La situation de la décharge d’Ichiouache que les riverains avaient bloquée depuis la semaine dernière pénalise les communes déchargeant leurs ordures dans cet endroit. Il est à rappeler que ces manifestants avaient exprimé leur colère parce qu’ils ne pouvaient plus supporter les désagréments que leur causait cet énorme dépotoir, notamment au moment de l’incinération des ordures, d’une part, et, d’autre part, à cause des odeurs nauséabondes qui s’y dégagent entraînant la prolifération de moustiques et autres bestioles leur endurant leur quotidien. On croit savoir que, désormais, les dépôts des ordures se feront provisoirement au Centre d’enfouissement technique (CET) de Oued Falli, dans la commune de Tizi-Gheniff. Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec le maire de Bounouh, une commune rurale distante dudit CET de près d’une quarantaine de kilomètres. « C’est une solution qui ne nous arrange pas. Tout d’abord, elle est coûteuse et puis ce CET est loin. Au lieu de faire deux rotations comme avant, maintenant, on ne fera qu’une seule. Un camion qui démarrera de Bounouh à dix heures ne pourra pas revenir pour décharger une seconde fois », nous répondra-t-il. Par ailleurs, ce responsable trouve que débourser une somme de 49 millions de centimes, retenue dans la convention pour une durée de deux mois, n’est pas du tout chose facile pour une municipalité dont les ressources sont insuffisantes. « Et après deux mois, allons-nous signer une autre convention ? Est-ce que le CET de Boghni sera ouvert ? », s’interrogera notre interlocuteur. Indubitablement, les services concernés ont pris leurs devants parce que ce CET qui devra accueillir les déchets ménagers d’au moins une dizaine de communes, à savoir celles de la daïra de Boghni, celles des Ouadhias et même de Maâtkas a été annoncé à plusieurs reprises comme étant achevé. Mais en vain. La dernière contrainte trouvée était l’aménagement et le revêtement de la route qui y mène sur environ trois kilomètres. Cependant, des décisions ont été prises à ce sujet. Pourquoi ce retard ? Il est, donc, temps d’accélérer les procédures de sa mise en service afin de soulager toutes ces communes, car même le wali M. Brahim Merad, dans ses sorties de travail dans les différentes daïras, avait insisté sur la levée des oppositions pour concrétiser les autres CET programmés au niveau du territoire de la wilaya. Pour le moment, trois d’entre eux sont opérationnels depuis des années. Il s’agit de ceux d’Oued Falli (Tizi-Ouzou), des Ouacifs et de Draâ El-Mizan.
Amar Ouramdane