Retour à la case départ

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Comme rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, l'APC de Chorfa avait délocalisé les dizaines de marchands ambulants de fruits et légumes qui occupaient les trottoirs tout au long du boulevard central du chef-lieu de commune, à l'origine d'un étouffement de la circulation routière au quotidien.

Une opération durant laquelle pas moins de cinquante commerçants ambulants on été délocalisés, et qui a été menée, faut-il le reconnaître, de main de maître sachant qu’elle n’a été entachée d’aucun incident majeur, si ce n’est des protestations du bout des lèvres desdits commerçants et rien de plus. Il faut dire que la nouvelle de cette délocalisation a été accueillie avec un grand soulagement tant par les usagers de la RN15, ce boulevard étant un tronçon de cette route qui traverse Chorfa en plein milieu d’Est en Ouest dans le sens de la longueur sur environ 1500 mètres, que par les riverains qui souffraient des retombées de cette activité anarchique, dont une pollution palpable. Toutefois, quelques-uns de ces marchands «indésirables» se sont de nouveau manifestés à la sortie Ouest de l’agglomération, en face du technicum, et ce, depuis le premier jour du Ramadhan. Ces vendeurs de l’informel n’ont pas tardé à être suivis par d’autres, pour constituer, à l’heure actuelle, deux alignements d’étalages discontinus des deux côtés de la route qui s’étendent jusqu’à l’entrée du pond qui enjambe Assif Iwakuren sur quelque 500 mètres. Abordé à ce sujet, un responsable de l’APC de la même municipalité dira qu’il leur a été dégagé en premier lieu, un espace adéquat à l’intérieur de la ville en vue de les recaser avec même un plan d’aménagement en box ou stands individuels. Mais malheureusement, la surface, qui s’est avérée exigüe, ne peut contenir tout ce beau monde ; d’où l’arrêt de cette opération pour ne pas susciter des mécontentements, d’autant plus qu’il a été décidé de recaser en premier lieu les marchands ayant des registres de commerces réglementaires. Or, la plupart d’entre eux ne possèdent pas ce document. Le même responsable nous apprendra, dans la foulée, que le projet d’un marché de proximité est confié à une entreprise de réalisation. Notre interlocuteur nous informera sur un autre volet qu’en parallèle, un investisseur privé a ficelé un dossier d’aménagement d’un autre marché de proximité sur ses propres terres en bordure de la même route, à l’intérieur du périmètre urbain. Mais en attendant la concrétisation de ces deux projets, il coulera bien de l’eau sous les ponts et l’anarchie du départ reprendra ses droits sur cette route des plus stratégiques.

Oulaid Soualah

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