Taltat d’Ouacif rafle la mise

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C’est dans la soirée de vendredi dernier qu’a eu lieu le baisser de rideau sur la 8e édition du théâtre de montagne des Ath Bouadou.

Une cérémonie grandiose s’est déroulée sur l’esplanade de la Maison de la culture locale. En présence d’un public très nombreux, d’élus locaux, des artistes auxquels fut dédiée cette édition (L’Djida Tamechtouht, Belkacem Messaoudi et Saïd Zanoun), d’Ahmed Kadri dit Qriqeche, du représentant de l’APW de Tizi-Ouzou, du P/APC, Mouloudj Mouloud, du sénateur Hocine Haroun, l’enfant du village, et des représentants du secteur de la culture. Après avoir honoré et longuement applaudi les trois artistes et remis des diplômes de participation aux troupes participantes, le président du jury annonça les résultats de cette compétition théâtrale. La troupe Taltat a raflé la mise en remportant trois prix : celui du jury, de la meilleure scénographie et de la meilleure interprétation secondaire masculine pour Arabi Kader. Le grand prix a été attribué à la troupe Macahu d’Iferhounène et le comédien de la même troupe Issam Taachit a obtenu lui aussi le prix de la meilleure interprétation masculine. Nacera ben Youcef, de la troupe Taqerbouzt, a remporté le prix de la meilleure interprétation féminine et le second prix a été décerné à Djidji Benalal de la troupe d’Oran. Le prix d’encouragement a été décerné à la troupe de Tamkadbout. Djamal Kaloun a eu le prix de la meilleure musique, et le prix de la meilleure mise en scène est revenu à la troupe de Béjaïa dans la pièce ‘’Le 8e jour’’. Signalons que le prix du meilleur texte n’a pas été remis, le jury ayant jugé que le niveau des textes n’était pas à la hauteur dans la plupart des œuvres présentées.

«Le niveau des troupes n’était pas au top»

Le président du jury, Reda Ramdani, que nous avons interrogé concernant le niveau des troupes ayant animé cette 8 eme édition, sur les critères d’attribution des prix, et surtout sur les raisons qui a amené le jury a ne pas remettre le prix du meilleur texte, nous a déclaré : «Sincèrement la qualité des œuvres théâtrales présentées sont pour la plupart d’un niveau faible. Hormis trois troupes qui ont présenté d’assez bonnes choses, les autres, par manque de formation et de moyen, ont toute opté pour des sketchs de «comédie» excessive. Il faut aussi signaler que la majorité des troupes sont composées d’amateurs et donc sans grands moyens, sans formation et sans expérience. C’est donc logique que leurs représentations soient un peu en deçà du niveau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le jury a préféré ne pas remettre le prix du meilleur texte. Une manière d’inciter à plus de travail. Concernant les critères de sélection, ils sont nombreux et nous tenons compte des moindres détails. Les costumes, les accessoires, les décors, la conception de l’éclairage, la vision du metteur en scène, la direction des acteurs, la création musicale et plein d’autres détails importants. Cette année à Tamkadbout, nous n’avons pas vu grand-chose malheureusement. Les directions de la culture et du théâtre régional sont appelées à venir en aide à ces jeunes troupes». Il est également à signaler que l’association Tamkadbout a édité en parallèle de cette 8e édition du Festival du théâtre de montagne, le 1er numéro d’une revue qui est revenue largement sur tout ce qui a trait à l’événement. Il est également à signaler qu’un gala artistique animé par des chanteurs locaux a été au menu de la soirée de clôture. Saïd Attab, Louzini, Domane Mbarek, Nacera Ben Youcef et Siham Bouaziz ont mis le feu à la scène jusqu’à tard dans la nuit.

Hocine T

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