Pour la réinsertion des inadaptés sociaux

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«Le président de la République, Abdelaziz Boutefika, a ordonné aux instances concernées d’aménager des aires de jeu pour les enfants au niveau de chaque cité nouvellement construite, particulièrement dans les hauts plateaux et les régions du sud du pays», dira la ministre de la Solidarité nationale, lors de la visite d’inspection et de travail qu’elle a effectuée hier à la wilaya de Boumerdès. Et moi même, a-t-elle aussitôt ajouté je fus attristée de voir, tout récemment, des enfants jouer avec des cailloux au niveau d’un nouveau quota de logements sociaux à Msila. La ministre a ensuite fait, à 13h, une halte au centre psychopédagogique de Sghirat, relevant de Thénia, où elle a notamment insisté sur la nécessité d’intégrer, dès la prochaine rentrée scolaire, tous les autistes, au nombre de 9000 au niveau national, dans les centres médico-pédagogiques. Elle a instruit, là aussi, les psychopédagogues concernés d’utiliser les activités récréatives en matière de rééducation et de formation des handicapés mentaux. Elle n’omettra pas de rappeler que le nombre de ces centres n’excédait pas les cinq en Algérie, après l’indépendance, alors qu’il est passé de 1999 à aujourd’hui, d’une centaine à 400.

Mis en service il y a quelques années, ce centre de 80 places pédagogiques, bâti sur une surface de 3 320 m2, face à la grande Bleue, est divisé en sous-groupes, selon le degré de l’arriération mentale de l’enfant. Trois niveaux succéderont, ainsi, à celui des essais de stimulation de l’éveil de l’esprit de l’enfant, expliqueront les responsables de ce centre, en précisant que certains enfants y suivent une formation en tant qu’externes, alors que d’autres y bénéficient d’un demi-pensionnat. La ministre de la Solidarité avait, deux heures auparavant, visité une annexe de  » Dar Errahma à Naciria, dont les travaux avaient commencé en 2006 grâce à un don des Etats-Unis. Mme Mounia Meslem s’est enquis des conditions de prise en charge d’une dizaine de jeunes femmes socialement inadaptées au niveau de cette structure dont la capacité est de 40 places. «N’oubliez pas que votre principal objectif est de réinsérer ces personnes dans la société», a-t-elle recommandé aux cadres de cette institution à caractère humanitaire. Mais celle-ci, a-t-on constaté souffre du manque d’une salle de sport, d’une bibliothèque, de l’éclairage extérieur et d’une clôture, ce qui pose un problème d’insécurité. La ministre de la Solidarité insistera, cependant, sur la nécessité d’appliquer scrupuleusement une politique d’austérité et l’obligation, de ce fait, de se tourner vers les particuliers pour combler ces lacunes au niveau de telles institutions pour personnes inadaptées ou à besoins spécifiques. D’autant, dira-t-elle, que la wali, Nouria Yamina Zerhouni, avait qualifié lors de son tête avec elle, les particuliers de la région de «très généreux», en témoigne le nombre impressionnant de restaurants Errahma qu’ils ont ouverts pendant ce mois de Ramadhan.

Salim Haddou

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