Dimanche dernier, l’APN a eu des avis contradictoires et parfois même inconciliables sur les projets de lois concernant le régime électoral et la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE).
Les sujets des lois ont été salués par le FLN, qui estime qu’ils étaient à même de consolider le processus démocratique. En effet, les députés du groupe parlementaire du FLN ont salué majoritairement, la mesure portant suppression de l’article 80 concernant l’élection du président de l’APC et son remplacement par l’article 65 du code communal qui stipule que «le candidat tête de liste ayant obtenu la majorité des voix, est déclaré président de l’APC». La suppression de cet article, en l’occurrence 80, a estimé le député Abdelkader Hadjoudj, «devrait faire cesser les injustices et concrétiser le principe de transparence», appelant à «l’élargissement des prérogatives des élus afin de leur permettre d’accomplir leurs missions». Pour sa part, la députée RND, Fouzia Sahnoun, s’est dite satisfaite du contenu des deux textes de lois, du fait qu’ils consacrent les «principes de démocratie et contribuent à la réalisation de la transparence et l’intégrité dans l’organisation et le contrôle des différentes étapes du processus électoral». En revanche, les élus à la chambre basse du groupe Alliance Algérie verte (AAV) ont contesté les deux propositions de lois qui, selon eux, «consacrent la main mise du pouvoir sur l’organisation et le contrôle des différentes étapes des élections et représentent un net recul des acquis démocratiques». De son côté Djelloul Djoudi du PT, au-delà du fait qu’il a exigé l’implication des partis politiques dans la composante de la HIISE, il a estimé que «certaines dispositions prévues dans ces deux projets de loi constituent une sorte de violation du pluralisme politique (…)». Il ne serait pas inutile de rappeler le boycott de la session par le FFS en raison de ce qu’il a qualifié de tentative de « restriction du champ démocratique ».
S. A. H.