Hier, il était à peine 21h et tout était déjà prêt au foyer des personnes âgées. Au menu de la soirée, de la chanson, interprétée par des artistes connus des quatre coins de la wilaya, le tout rythmé par des pauses-sketchs. En plus des membres d’associations caritatives et culturelles, plusieurs familles sont venues volontiers partager ces moments de convivialité avec cette frange vulnérable de la société. Tout ce beau monde s’est attablé dans la grande salle de cet établissement, dans une ambiance bon enfant. «Dans le cadre du mois sacré nous avons ficelé un programme riche en activités. En plus de la célébration des fêtes religieuses et nationales, l’animation fait partie de notre programme à longueur d’année», nous dira L. Hacène, surveillant général au foyer pour personnes âgées et / ou handicapées de Bouira (FPH). Venus d’horizons différents et pour diverses raisons, ces pensionnaires qui ont un sort commun «ont tellement besoin d’affection et de tendresse que notre devoir est de faire preuve de compréhension et de patience. Nous sommes une famille et la famille se construit au quotidien», ajoutera notre interlocuteur qui tenait, par ailleurs, à souligner la disponibilité dont fait preuve le personnel travaillant au sein de cet établissement. «Ici, on est scindés en équipes pour assurer le travail 24 heures sur 24 et de 7 jours sur 7. Mais, quand il s’agit de telles occasions, on est tous appelés à redoubler d’efforts. Ce soir, en principe, je ne travaille pas, mais je suis venu pour donner un coup de main à mes collègues qui en auront sans doute besoin», nous dira Idir, agent polyvalent au sein de cette structure. Souffrant pour la plupart de maladies chroniques, grabataires, handicapés, ces pensionnaires, dont la joie se lisait sur leurs visages, «sont les nôtres», résume D. Naim, éducateur spécialisé attablé avec Jeddi et Ami Moh, deux vieux pensionnaires. L’animation a continué jusqu’à tard dans la nuit.
L. M.
