A quelques jours de la fête de l’Aïd El-Fitr, la tension monte d’un cran chez les ménages. Devant à tout prix vêtir leurs enfants, les pères et mères de familles sont confrontés à la cherté de la vie et à l’érosion de leur pouvoir d’achat. Après un mois de dépenses pour les victuailles, les ménages sont appelés à un autre sacrifice pour satisfaire leurs enfants en habillement pour la fête de l’Aïd El-Fitr. Et c’est l’effervescence dans les magasins. En tout cas, c’est ce que nous avons remarqué dans la ville de M’Chedallah, mardi dernier, où les pères de familles accompagnés de leurs enfants faisaient des tournées dans les magasins d’habillement à la recherche de bonnes affaires. Certes, il y a tout un éventail de choix et les prix suivent la qualité du produit. Mais les prix sont excessivement élevés. «Ce sont des vêtements d’importation, de Turquie en majorité», dira un commerçant qui a pignon sur rue dans la nouvelle ville de M’Chedallah. Toutefois, nous avons noté que malgré la cherté des habits dans ces magasins, il n’en demeure pas moins que les ménages se permettent des « folies » pour leurs enfants. «Quand on aime on ne compte pas», se justifie un père de famille. D’autres citoyens préfèrent, eux, se rabattre sur le marché hebdomadaire de M’Chedallah, situé à la sortie Est, dans l’espoir de dénicher des habits « adaptés » à leur pouvoir d’achat. En effet, mardi dernier, jour de la tenue de ce marché il y avait foule devant les étals. Ceux des vêtements étaient littéralement pris d’assaut par des parents flanqués de leurs enfants. «Dans ce souk, il y avait des habits pour tous les goûts et les prix. Toutefois, la qualité reste à désirer. C’est le marché des indigents», lança un client. Nous avons relevé une flambée vertigineuse des prix des vêtements pour enfants et ados, même ceux de moindre qualité. Ils sont fabriqués chez nous et en Chine. Mais malgré cela, ils sont chers. Nous nous sommes enquis de certains produits mis en vente. A l’exemple de ce pantalon jean pour enfants de 6 ans qui coûtait 950 DA, ou encore ce pantacourt pour enfants, dont raffolent les gamins, qui coûtait 1200 DA. Une simple robe pour fillette de 5 ans valait 850 DA. Quant aux chaussures, les baskets pour enfants étaient cédées à 1 450 DA et les sandales à 1150 DA. C’est dire que les choses se sont compliquées davantage pour les ménages à la veille de l’Aïd avec cette incroyable cherté qui touche les habits, après avoir touché les produits de premières nécessité comme les fruits et légumes.
Y.Samir