Le prix des logements AADL sera plus cher

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Les 65 000 logements initiés par la CNEP dans le cadre du programme location-vente avec l’AADL, seront cédés plus cher que prévu. L’annonce en a été faite hier, sur les ondes de la Chaîne III, par Djamel Bessa, P-dg de la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP). Ce denier précisera que le prix du m2 carré appliqué est de 26 400 DA. Le prix d’un F3, à titre d’exemple, est ainsi fixé à 1,780 millions DA, soit le montant d’un F4 actuellement. Selon les arguments avancés par le premier responsable de la CNEP, c’est la qualité du terrain qui dicte le prix des logements. « C’est pour nous un prix d’équilibre, car notre objectif n’étant pas de dégager des bénéfices sur le programme location-vente « , tient à préciser la même source. Tout en soulignant que le programme sera achevé en 2009, et que le nombre de demandes est estimé à 80 000 dossiers par l’AADL, le patron de la CNEP, indiquera que dans le cadre de ce programme, il est prévu en 2006 la réalisation de 15 000 unités dans les wilayas de Bouira, Sétif et Oran. « Pour la wilaya de Bouira, il subsiste certains problèmes techniques, mais le lancement interviendra au cours du premier trimestre de cette année « , a-t-il noté. Avant il faudrait solutionner au problème de déficit d’assiettes foncières. A ce sujet, il émettra certaines « propositions » de solutions comme celle de repenser la gestion de centres immobiliers dans les villes … Par ailleurs, le boss de la CNEP indiquera que durant l’année 2005, 15 000 crédits immobiliers ont été accordés aux particuliers, principalement pour les produits de cession de logement de particulier à particulier et l’autoconstruction. « Nous recevons annuellement de 5000 à 6000 demandes de crédits », a-t-il indiqué. La CNEP prévoit aussi le financement de 44000 logements LSP (logement social participatif), qui seront majoritairement pris en charge par des entreprises privées. En 2005, la CNEP a accordé 48 milliards DA en investissement hors immobilier, contre 22 milliards DA pour le secteur immobilier et 14 milliards en crédits pour particuliers. Djamel Bessa dira que la CNEP est revenue depuis l’année dernière, à sa vocation première, à savoir le financement de tous ce qui touche à l’immobilier et à la construction, à travers « un repositionnement stratégique pour exercer les métiers qu’elle maîtrise le plus ». Le challenge étant pour cette banque de maintenir son leadership en matière de financement de l’immobilier.  » Désormais, la CNEP aura une priorité : l’immobilier. Cela par un développement des activités qui touche le secteur en amont et en aval « , lance le responsable de la banque. En détails, il dira que la CNEP compte accompagner financièrement les porteurs de projets dans les secteurs du tourisme, industriel et autres. La décision d’abandonner le crédit automobile, qui date du début 2005, trouve sa justification dans cette « mutation ». Une « bonne décision » prise par la direction de la banque, et non sur injonction, précisera-t-il. La CNEP va-t-elle un jour réintégrer ce produit dans ses activités ? Le concerné répondra que c’est envisageable, car pour l’heure il s’agit d’une suspension et non d’un arrêt définitif, de ce qui était « un bon produit bancaire ». Abordant la question du recouvrement des créances, le patron de la banque à vocation immobilière, estimera les incidents de paiements à moins de 10%. L’objectif étant de réduire ce taux à un niveau universel, soit de 3 à 5%. Cependant, il indiquera que pas moins de 4000 dossiers contentieux sont traités par la justice annuellement. D’autre part, Djamel Bessa fera part des efforts consentis par la CNEP pour lutter contre la bureaucratie bancaire et satisfaire ainsi le client dans les meilleurs délais. « Je m’engage personnellement à ce que les délais et l’accès aux crédits soient facilités », promet-t-il. Il citera un exemple d’un client qui a pu décrocher un crédit en 7 jours et cela « sans intervention ». Concluant son passage à la radio par l’escroquerie dont a été victime une agence CNEP d’Alger, concernant des crédits véhicules, l’orateur a tenu à souligner que « 6 voitures ont été récupérées par la Gendarmerie nationale, et les responsables arrêtés. »

E. B.

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