Le Satef s'insurge et dénonce !

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Dans une déclaration rendue publique avant-hier, signée par son coordinateur M. Mohand Hand-Ouali, le bureau du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), a vivement dénoncé les décisions qu’il juge  » arbitraires » prises par les membres de la commission paritaire du cycle primaire à l’encontre des enseignants. D’emblée, il est écrit dans ledit document que « le Satef a, comme de coutume, le profond regret de relever la gabegie et les incohérences qui continuent de sévir au niveau du secteur de l’éducation dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ce qui a été vérifié lors de la récente tenue des travaux de la commission paritaire du cycle primaire portant sur le mouvement des enseignants ».  » En effet, une enseignante de tamazight qui exerce depuis son recrutement en 2010 jusqu’au moment présent à l’école Makhlouf Said d’Ath Ouanèche, ayant été maintenue en 2013 dans le même poste, participa légalement au mouvement de cette année en portant son choix sur un poste déclaré officiellement vacant, dans la mesure où son occupante recrutée en 2012 et y ayant été affectée en hors mouvement en 2013, dut obligatoirement et réglementairement, pour exaucer son vœu de garder sa place actuelle, se soumettre au barème qui lui fut défavorable parce qu’elle compta 70 points contre 83 points de sa collègue précitée. Mais contre toute attente, la commission paritaire décida de faire fi de la réglementation en vigueur en maintenant les deux enseignantes à leurs postes initiaux », rapportent les rédacteurs de la déclaration qui sont outrés par les explications données par les membres de la commission. Un peu plus loin, ils (les syndicalistes) évoquent une autre situation qui paraît à leurs yeux plus aberrante. Il s’agit du cas d’une centaine d’enseignants recrutés en 2012 qui avaient le droit de participer au mouvement de 2015 mais qui étaient « oubliés » par l’administration. Et aux membres du bureau présidé par M. Hand Ouali d’annoncer:  » mais pour leur rendre leur d&ucirc,; la commission a décidé de les avantager en leur octroyant en 2016 des décisions de maintien de ce droi . Ce qui est contraire à la loi ». D’ailleurs, à ce sujet, les rédacteurs du document se disent curieux de prendre connaissance des réponses aux questions qu’ils poseront :  » par quel tour de passe-passe a-t-on oublié un aussi grand nombre d’enseignants lors du mouvements de 2015 et à quels enseignants cet oubli a-t-il «porté» chance? ». A cela, les membres du bureau dudit syndicat écrivent qu’ils ne sauraient se contenter de réponses évasives du genre, » ça arrive, ce n’est qu’un oubli » parce que la Satef n’est pas dupe et il ne pourrait approuver cette manière de faire à dépouiller quelqu’un et à faire habiller l’autre. Cela étant, ajoute la déclaration, » le Satef ne pourrait admettre cette façon de faire sinon il cautionnerait alors un nouveau concept: le mouvement par décalage, et il n’accepterait pas que les membres de la commission paritaire légifèrent, alors qu’ils n’en ont ni la compétence ni la fonction ni la légitimité ». A ce sujet, M. Hand Ouali et ses pairs rappellent qu’être membre d’une commission paritaire n’octroie nullement le droit de disposer du mouvement des fonctionnaires ni de leur avancement à son bon vouloir et ils ne comprennent pas comment les représentants de l’administration au sein de ladite commission qui doivent veiller à l’application de la loi, la bafouent. Avant de conclure son réquisitoire, le Satef se demande qui a présidé les travaux de la session en question, en sachant que le chef du personnel a juste ouvert la séance avant de quitter les lieux, et que le chef du bureau du primaire était en congé de maladie.  » Soucieux de l’équité entre les fonctionnaires de l’éducation de la wilaya et du respect de la réglementation, notre syndicat exige des réponses fiables et sans fioritures aux questions posées et demande l’annulation pure et simple des décisions prises lors de la dernière session de la commission paritaire du primaire et la tenue d’une nouvelle sous le sceau de la transparence et de la conformité à la loi », estiment les rédacteurs de cette déclaration.

Amar Ouramdane

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