Sécuriser le citoyen ne peut se faire sans lui

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Par Sadek Aït Hamouda

À partir de quel moment peut-on s’inquiéter pour la sécurité de sa personne et celle de ses biens ? En principe, il n’y a pas de moment pour ça. Tous les jours que Dieu fait sont mis à profit pour se protéger soi et ses biens. Nonobstant, il est des questions qu’on ne peut pas résoudre seul. La police et les services de sécurité tous corps confondus, sont là mais on ne peut mettre un policier ou un gendarme derrière chaque citoyen. C’est évident. D’abord, c’est quoi la sécurité nationale ? Dans le vingt et unième siècle, la sphère domestique est devenue un facteur important dans la poursuite des intérêts nationaux, en raison des menaces asymétriques, l’ère de l’information et le terrorisme international. L’Algérie ne fait pas exception. Elle est confrontée à des menaces venant de l’extérieur autant que de l’intérieur. En ce sens, il semble intéressant que le pays cherche à établir une grande stratégie. Et cette stratégie se base sur une vision globale du sécuritaire avec comme achoppement l’élément sécuritaire dans son entendement absolu. Il est dans la nature des choses que le sécuritaire rime avec paix sociale, quiétude et sérénité autrement-dit, une surveillance qui ne saurait souffrir d’aucune négligence, ni laisser-aller. Mais le citoyen à un rôle à jouer à cet égard. Il ne peut être indifférent. D’ailleurs, le général major Abdelghani Hamel n’a pas manqué de l’affirmer dans son allocution, à l’occasion de Aïd El-Fitr, à Kouba. Dans une allocution au siège de l’unité d’intervention rapide (Alger), devant les cadres et éléments de la police, à l’occasion de la fête de l’Aïd El-Fitr, le général major Hamel a salué la mobilisation de l’ensemble des éléments de la police et «l’effort consenti pour assurer la sécurité du citoyen et de ses biens particulièrement durant le mois sacré et les jours de la fête». Il a affirmé à ce propos, que la mobilisation des différentes unités de la sûreté fut excellente, ce qui a permis d’enregistrer un net recul de la criminalité par rapport à la même période de l’année précédente et une diminution du nombre d’accidents, «grâce à la vigilance des agents déployés sur le terrain et au niveau des points des frontières terrestres, aériennes et maritimes qui ont adopté une stratégie médiatique de prévention d’envergure». Il a expliqué la stabilité et les niveaux de lutte contre le crime par le «comportement positif du citoyen à travers l’information et la contribution aux campagnes de sensibilisation». Le général major Hamel a évoqué d’autre part, les actions humanitaires initiées par la DGSN à des fins de sensibilisation et de prévention dont l’organisation de tables d’Iftar au profit des usagers de la route et des passagers au niveau des autoroutes. Il arrive que des crimes, des vols et des enlèvements soient commis. C’est le cas du jeune Lamouri Badreddine, d’Aïn Bessam, âgé de 13 ans, kidnappé le 30 avril dernier et qui n’a donné aucun signe de vie depuis. Et l’assassinat par une bande de malfaiteurs de Kared M’henni, âgé de 42 ans. Ses assassins sont sous les verrous certes, mais comment accepter une mort si atroce. D’où une marche de citoyens, hier, pour réclamer plus de sécurité. Il va de soi que même si la sécurité est assurée, si elle est optimum, le crime n’est pas impossible. Il faut qu’il y ait osmose entre citoyens et services de sécurité pour espérer trouver une embellie sécuritaire et encore…

S. A..H.

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