Ce n’est qu’après près d’une semaine que les commerçants de la ville d’Aïn El Hammam ont repris leurs activités arrêtées la veille de l’Aïd.
Avant-hier matin, les marchands ambulants et informels, habituels pourvoyeurs de la région en fruits et légumes, sont enfin revenus reprendre leurs places. Les consommateurs ont été pénalisés par cette situation inédite qui serait due, d’après les concernés, au retard qu’ont mis les marchés de gros à rouvrir après l’Aïd. Ainsi, depuis mardi dernier, pas une seule tomate ou carotte n’était disponible sur les étals de quelques marchands qui avaient ouvert à la ville de Michelet et ses environs. Les caisses empilées attendaient dans un coin un hypothétique départ pour leur chargement. La rue principale, habituellement encombrée de vendeurs informels de toutes marchandises, particulièrement en fruits et légumes, a vécu quatre jours de calme plat. Hormis quelques melons, rescapés de la fin du Ramadhan, les pères de familles ne pouvaient trouver ne serait-ce qu’une livre de courgettes. Samedi dernier, premier jour de marché après la fête, n’a pas amélioré la situation de l’approvisionnement de la commune en matière de fruits et légumes. Au sein même de l’aire de vente réservée à ces produits, de grands espaces demeuraient libres. Les quelques marchands ambulants venus d’ailleurs, proposaient des légumes à des hauts prix, et pourtant la plupart des produits mis sur le marché étaient loin d’être frais. Ils paraissaient avoir séjourné plusieurs jours au frigo. Ce qui n’a pas empêché les clients de se bousculer pour «se dépanner», comme nous le précise un fonctionnaire qui ne peut faire ses emplettes que le samedi. Si la fête ne devait durer officiellement que deux jours, à Aïn El Hammam, la reprise a été difficile. La plupart des commerces n’ont repris leurs activités que samedi matin. On peut tout de même se consoler d’avoir trouvé du pain sans discontinuer, même le jour de l’Aïd. L’ouverture imposée aux boulangers durant les jours de fête devrait être élargie à tous les commerces, même les cafés pour donner un tant soit peu de vie à la cité.
A.O.T.