C’est aussi sec à Boumraou

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Alors que les habitants d’Amizour crient au désarroi d’un manque d’eau et d’un stress hydrique omniprésent, les responsables de ce secteur sensible rassurent de la disponibilité importante de ce liquide vital dans les réservoirs de cette commune qui est, pour rappel, alimentée depuis deux ans par le barrage de Tichy Haf et de deux fourrages locaux. D’ailleurs, tôt dans la matinée d’hier, les habitants du village Boumraou ont observé un sit-in devant le siège de l’antenne locale de l’ADE car, selon eux, leurs ménages sont privés d’eau potable depuis maintenant deux mois. «Nous n’avons jamais connu une distribution ni une disponibilité d’eau dans notre village, mais cette fois-ci, nos robinets sont à sec depuis deux mois d’affilés», soulignent-ils. Une situation intolérable vécue par ces villageois mais aussi par des habitants d’autres quartiers et localités de la commune susnommée, surtout en ces jours de grande chaleur où les besoins en eau sont accrus. Sitôt, les responsables de l’ADE d’Amizour ont tenu une rencontre avec les contestataires, avec comme mesure une sortie immédiate sur les lieux et un programme de distribution d’eau à établir. Pour un responsable de cette antenne, le manque d’eau à Amizour est dû à la vétusté du réseau hydrique qui nécessite une rénovation quasi complète, mais aussi aux nombreux bronchements illicites qui infectent le réseau AEP local. À cet effet, notre interlocuteur rassure que ses services mènent une lutte contre ce fléau et demandent l’aide des citoyens pour arriver à son éradication totale. «Nous effectuons des sorties avec un huissier de justice à chaque fois qu’on nous signale un cas de ce genre, mais pour vous dire, il y en a tellement de bronchements illicites utilisés à des fins agricoles ou autres qu’il nous faut plus de temps et de mitoyens pour y remédier», nous dira ce responsable. Il s’avère, selon notre interlocuteur, que c’est pour la même raison que Bouamraou et les localités avoisinantes sont mal alimentées en eau potable et que la lutte doit être féroce étant que ce mal est ancré dans les pratiques courantes de certains habitants. Par ailleurs et depuis la passation de la gestion de l’eau à l’ADE il y a un peu plus d’une année, cette dernière a pu réhabiliter la régie des eaux et le taux de payement des factures de consommation en ce liquide vital atteint les 40 à 50%, selon la même source. Autrement, les habitants de Boumraou, tout comme ceux des autres localités à qui l’on a promis dans le passé une disponibilité H24 en eau dans leurs foyers, demandent une distribution quotidienne, néanmoins régulière. Un besoin des plus élémentaires.

Nadir Touati

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