Les gardes communaux réclament un statut

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Des animateurs du mouvement national de la garde communale, dont Aliouat Lahlou, Arab Yahia et Moustafaoui Arab, respectivement porte-parole du mouvement, délégué de Tizi-Ouzou et délégué de Bordj Bou-Arreridj, ont animé, hier, au siège du MDS de Tizi-Ouzou, une conférence de presse.

Dans leur déclaration préliminaire, les animateurs ont exposé l’historique de leur mouvement depuis la dissolution du corps des gardes communaux en novembre 2012 jusqu’à aujourd’hui. Une dissolution imposée, nonobstant les sacrifices de ce corps durant la décennie noire, dira le porte-parole du mouvement. «Les gardes communaux ont pris les armes pour sauver l’Algérie. Aujourd’hui, nous demandons un statut pour ce corps et non une carte Chifa qui est à la portée de tout le mode», dira-t-il. D’après le conférencier, la dissolution de ce corps figurait dans l’accord de Jijel, entre le MDN et l’AIS. Le mouvement national de la garde communale, qui exige d’être agréé par les pouvoirs publics, ne désespère pas de voir ses revendications satisfaites dans un proche avenir. «Tôt ou tard, nous atteindrons nos objectifs», lancera Arab Yahia qui annoncera à l’occasion une liste des différentes actions programmées à court terme, à commencer par un sit-in national ouvert qui se tiendra le 18 juillet prochain au niveau de l’ancienne gare de Tizi-Ouzou. Un congrès national de ce mouvement est également prévu, le 20 août 2016, à Ifri Ouzellaguen. Le mouvement national de la garde communale qui estime que «le terrorisme a été vaincu», se désole, néanmoins, de «voir Madani Mezreg considéré comme une personnalité nationale à consulter». Et c’est pour cela justement, diront les conférenciers, que le mouvement demande en premier lieu une reconnaissance morale, avant d’être financière. Par ailleurs, les conférenciers ont rappelé l’ensemble de leurs revendications, qui se résument en ce qui suit : la reconnaissance officielle des sacrifices des gardes communaux, la révision des retraites, des primes d’engagement et indemnités de départ, la régularisation des agents de la garde communale transférés à d’autres institutions ou autres corps de sécurité la reconnaissance des blessés de la garde communale comme des blessés de guerre, la réintégration de tous les agents radiés sans conditions, ou bien l’affectation à la retraite de ceux qui remplissent les conditions, l’attribution d’une journée nationale pour commémorer et rappeler les sacrifices de la garde communale, et enfin, la rémunération des heures supplémentaires. Pour rappel, cette plateforme de revendications, élaborée à Aïn Defla, figurait aussi dans la lettre du bureau de Tizi-Ouzou de ce mouvement, adressée au wali de Tizi-Ouzou le 29 septembre 2015.

Hocine Moula

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