Des étudiants et des profs honorés

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La journée d’hier a été marquée par deux grandes cérémonies, à savoir la clôture de l’année universitaire et la distribution de fauteuils roulants à des membres de la famille révolutionnaire. Ces deux événements qui s’inscrivent eux-mêmes dans le cadre de la commémoration de la Journée de l’indépendance (le 5 juillet), ont été rehaussés par la présence des autorités civiles et militaires, à leur tête le wali, et celle de nombreux membres de la famille révolutionnaire. Se déroulant au niveau du salon d’honneur, la première cérémonie a permis de remettre dix fauteuils roulants à neuf moudjahidine rendus invalides par la guerre de libération et à un fils de chahid handicapé. Dans la foulée, elle a permis la remise de «bons» d’appareillage au profit de dix autres moudjahidine présentant les mêmes difficultés motrices. À ce propos, le secrétaire général de l’Organisation des moudjahidine (ONM), M. Abdi Salah, a pris la parole pour rappeler quelques faits importants qui ont marqué un tournant dans notre Histoire, comme les camps de regroupements érigés dans les villes et les villages pour accueillir la population rurale afin de priver le FLN de tout contact avec elle et par conséquent de tout soutien matériel. Dressés à la ferme Bastos, ces camps, selon l’orateur, auraient accueilli, dès 59, quelques 400 familles. Mais c’était sans compter la volonté des moudjahidine qui, loin de se décourager, «s’étaient, au contraire, arcboutés dans leur résolution pour combattre un ennemi mille fois mieux armé et mieux entrainé», avait-il ajouté. Établissant un parallèle entre ces héros qui se battaient avec d’aussi faibles moyens et «les générations montantes», le responsable de l’organisation des moudjahidine a invité les jeunes à faire preuve de la même détermination et à profiter des progrès colossaux que leur permettent de faire les nouvelles technologies pour hisser le pays au rang des nations les plus civilisées et les plus respectées dans le monde. Des paroles que ne récuserait pas le recteur de l’université Akli Mohand Oulhadj, M. Kamel Badari, dans son intervention à l’occasion de la clôture de l’année universitaire 2015-2016. Tout en insistant sur le rôle majeur joué par le secteur de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique dans le développement et la modernisation du pays, tout en se félicitant du nombre sans cesse croissant d’étudiants accueilli chaque année au niveau de l’université Akli Mohand Oulhadj, (il a avancé alors le chiffre de 24 000 étudiants), qui fournissent l’administration en cadres et les centres en chercheurs, il rendra lui aussi hommage à la révolution de 54 et aux hommes qui, par leur courage et leur volonté l’ont soutenue jusqu’à la victoire finale, jusqu’à l’indépendance. La cérémonie qui se voulait ensuite une récompense de l’effort et du mérite a permis de distinguer 24 étudiants licenciés, 19 étudiants ayant obtenu le master 2. Pour les premiers, les étudiants qui ont décroché leurs diplômes avec une bonne moyenne sont Loucif Walid (17,74 en électricité), Belabès Keira (16,74), Brahmi Sarah et Belkadi Abla (16,20). En master sciences humaines, on citera les étudiants Chaïbi Mustapha (17,94), Daoudi Moulkheir, Fodil Bacha Abdelkrim et Mohamed Younès (16,88 et 16,28 pour les deux derniers). En lettres, c’est Senouci Miryem (15,27), en français, Maftoul S. (15,05) et en tamazigh, Bilal Tili (17,56). Mais la cérémonie a permis d’honorer un très grand nombre de docteurs et de professeurs, entre autres Benouar Djamel, Dilali Hayet, Rachem Karim, Nebai Abdelkader, Boutemar Fatiha. Le défunt Mostefaoui Hocine, disparu récemment, a reçu un hommage appuyé pour ses qualités de prof modèle. L’ancien recteur à la retraite et cinq fonctionnaires aussi à la retraite ont également été honorés. Le professeur Boudissa, s’exprimant au nom de tous, a clos la cérémonie par un mot qui se voulait à la fois un hommage aux efforts collectifs et une exhortation sur la voie de la recherche et du progrès. Le wali, ayant posé avec l’ensemble des étudiants, professeurs et fonctionnaires à la retraite honorés, s’est ensuite rendu au nouveau siège de la CNR pour procéder à son ouverture. Notons qu’il n’a pas pris une seule fois la parole, se contentant d’écouter et de partager les sentiments de joie et d’espoir exprimés en cette journée marquante à plus d’un titre.

Aziz Bey.

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