Un ambitieux programme de logements au profit de la commune

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La commune de Béni Maouche tente tant bien que mal de résorber la crise du logement qui sévissait depuis l’indépendance, mais elle bute sur un problème de taille, celui de l’absence du foncier qui est un vrai écueil pour l’APC. Celle-ci, pour lancer certains projets, a eu recours à l’achat de terrains chez le privé. Loudjani Khaled, le P/APC que nous avons consulté nous parlera sans ambages sur les différents programmes dont a bénéficié sa commune. «À mon investiture en 2012, j’ai trouvé un programme de 25 logements octroyé dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Mais, les habitants ont refusé de les prendre du fait qu’ils sont implantés au village Ladjabia n’Ath Khiar. Pour cela, j’ai décidé de les verser dans le social. J’ai fait la proposition au chef de daïra qui l’a répercutée sur les instances compétentes. La wilaya a entériné notre proposition et à la fin de l’année 2015, on a procédé à leur distribution», a souligné notre interlocuteur, qui évoquera, toujours dans le cadre de l’habitat urbain, les 40 logements construits au lieu-dit Imzizwi. «Nous avons un autre programme, celui de 40 logements construits à Imzizwi, dont les travaux sont achevés à 100%. Nous avons en ce qui nous concerne réalisé le réseau d’assainissement. Il reste donc à réaliser le réseau électrique, d’AEP et le bitumage de la route pour qu’ils soient attribués. Ces tâches relèvent de l’OPGI», renchérit l’édile communal qui n’a pas manqué de signaler que sa commune a bénéficié d’un autre programme de 40 logements urbains dont 30 prévus à Lamrahna et 10 à Imzizwi. Selon le maire, les choix de terrains ont été effectués, les procès verbaux de la commission ont été adressés à la wilaya et il reste la concrétisation sur le terrain, c’est-à-dire la notification qui tarde à arriver. Continuant dans le même ordre d’idées, il parlera cette fois-ci des dossiers de l’habitat rural rentrant dans le cadre du Fonal, l’une de ses préoccupations majeures. «Pour ce qui est du Fonal, ce problème est très prisé par les citoyens, du fait qu’ils construisent leurs logements là où ils veulent et sur leurs propres terrains. Toutefois, sur les 349 dossiers envoyés, nous n’avons reçu que 125 notifications. Je souhaite que la wilaya active la procédure concernant le reste des logements à notifier du fait que les demandes s’accumulent à notre niveau. Les gens viennent tous les jours s’enquérir des suites données à leurs demandes», a conclu notre interlocuteur. Pour cette grande commune de la wilaya de Béjaïa, enclavée et située en zone rurale sur les hauteurs du mont Achtoug, plusieurs villages ont été rasés durant la guerre de libération. À l’indépendance, ce sont des familles entières qui ont fui leur région pour la grande ville. Pour réparer cette injustice, les autorités locales tentent vaille que vaille de gagner la bataille en ouvrant plusieurs programmes. Une mission certes difficile mais pas impossible.

L. Beddar

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