Les cantonniers de la STP à pied d'œuvre

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Si depuis l'installation de l'Unité de surveillance des infrastructures routières (Usir), on a remarqué une certaine rapidité dans les interventions durant la période hivernale avec l’arrivée de l’été, les équipes intervenantes se retrouvent contraintes de concentrer leurs efforts sur le désherbage des axes routiers.

Une mission à l’origine qui relève de la compétence de la subdivision des travaux publics, qui a à entretenir plus de 150 kilomètres englobant les RN 25, RN 30 et RN 68 ainsi que les chemins de wilaya. En effet, le plan d’action de cette subdivision est mis en place. Ainsi, les cantonniers sont déployés sur ces axes routiers souvent dont les accotements ont été envahis par les herbes folles. C’est dire qu’ils ont du pain sur la planche. «L’entretien du réseau routier est quotidien. Mais, pour la période estivale, ont met tout en œuvre. Les risques de feux de forêts nous obligent à nous déployer en force en dépit du manque d’effectifs», nous confiera une source proche de la STP. Pour le moment, l’opération de nettoyage est en cours. Tous les talus, les fossés et les accotements sont visés par cette opération qui durera tout l’été. «Souvent, des mégots jetés dans ces endroits aux abords de nos routes sont à l’origine d’incendies dont les conséquences sont néfastes aussi bien sur la végétation que sur les arbres toutes catégories confondues», soulignera notre source. Celle-ci déplorera le manque de civisme de certains qui ne se soucient pas de la propreté des lieux, notamment ceux qui créent des décharges souvent aux abords des routes nationales. En effet, bien que des campagnes de sensibilisation soient menées ici et là aussi bien par les services de la Protection civile que par les APC, il est encore regrettable de remarquer que certains comportements n’ont pas changé. De leurs côté les comités de villages ont tout de même pris quelques initiatives en nettoyant les abords des routes qui mènent vers leurs villages respectifs. A titre d’exemple, les habitants de Tafoughalt, un village de la commune d’Aït Yahia Moussa, ont vite fait de nettoyer le cimetière du village de peur qu’un feu n’y prenne, d’autant plus qu’il est situé au centre du village. Par ailleurs, nous avons appris que chaque commune a déjà son plan Orsec- été. «Chaque année, nous installons le comité peu avant le lancement de la saison estivale. Tous les moyens dont nous disposons sont réquisitionnés. Il y a une permanence de jour comme de nuit. Si un appel téléphonique nous vient d’un citoyen de n’importe quel endroit de la commune, immédiatement, le processus est lancé. Mais, il faudrait que tout le monde joue son rôle y compris les services habilités à intervenir dans ce genre de catastrophes», nous répondra un élu de l’APC d’Aït Yahia Moussa que nous avons contacté à ce sujet. Certes, c’est une initiative à saluer, mais les responsables de cette municipalité dont le massif forestier est dense, souhaitent qu’un poste avancé de la Protection civile soit installé dans ce chef-lieu, parce qu’ils estiment que l’unité de Draâ El-Mizan est loin de la région d’une part, et elle ne peut pas couvrir toute la daïra en même temps, dont le territoire est trop vaste, d’autre part.

Amar Ouramdane

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