Aït Aïssa Mimoun est une des communes de la daïra d’Ouaguenoun. Elle est la plus dense démographiquement avec peu d’infrastructures destinées à la jeunesse. Ces derniers temps, après l’ouverture d’un lycée, les jeunes ont compris qu’il leur faut des débouchées professionnelles car l’université n’est pas forcément à la portée de tous. Cette catégorie quasi majoritaire de la population, réclame des autorités locales un vrai centre de formation professionnelle qui puisse prendre en charge leur demande toujours croissante. Actuellement, beaucoup de jeunes ne semblent pas satisfaits de l’annexe du CFPA existante au village Ikhelouoyene. Situé sur les hauteurs de la commune, ce grand village abrite cet établissement laissé à l’abandon à cause de son éloignement du chef-lieu. Beaucoup de citoyens considèrent d’ailleurs que sa construction dans ce site répondait à des nécessités imposées par un passé différent dont les conditions ne sont plus les mêmes à prévaloir actuellement. Avant le dernier découpage administratif, la commune d’Aït Aïssa Mimoun était un ensemble de villages appartenant à la commune d’Ouaguenoun. À cette époque-là le village Ikhelouoyene était le centre de gravitation de toutes les localités environnantes d’où l’idée d’implanter une annexe d’un CFPA. Aujourd’hui, la carte démographique de la région a changé. Le chef-lieu est situé dans la plaine sur la route qui relie Ouaguenoun à la ville de Tizi-Ouzou. La majeure partie des villages de la commune d’Aït Aïssa Mimoun convergent vers ce nouveau centre urbain né après le découpage administratif. Le transport constitue aussi un argument pour les jeunes qui réclament un vrai centre de formation professionnelle au chef-lieu, car les lignes existantes desservent toutes le chef-lieu. Même le transport intercommunal reliant Ouaguenoun et Boudjima au chef-lieu de wilaya traverse la commune d’Aït Aïssa Mimoun. C’est donc en toute logique que les jeunes trouvent des difficultés à se rendre à l’annexe actuelle. Enfin, le dernier argument des populations locales fait valoir la densité démographique qui dépasse de loin les capacités de cet établissement. Aujourd’hui, bien que l’annexe soit encore fonctionnelle, beaucoup de jeunes vont à la recherche de formations plus « modernes » à l’Institut d’Ouaguenoun ou à Boukhalfa et Tigzirt.
Akli N.
