La tasse du café plus chère

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Si la décision prise par les cafetiers d’augmenter le prix d’une tasse de café il y a de cela une année, de 20 à 25 dinars, n’a pas résisté longtemps, parce que les consommateurs l’avaient décriée, voilà que juste après le mois de Ramadhan, elle est fixée à 25 dinars. Les consommateurs s’interrogent sur cette autre décision alors que ni le prix du café moulu ni celui du sucre cristallisé n’ont subi d’augmentation. «Vraiment, on ne sait pas si dans ce pays, il y a une réglementation ou non. Sinon, comment doit-on toujours subir des hausses sans qu’aucune décision ne soit prise par les services qui devraient en principe veiller au respect des prix ?», s’indignera un consommateur, qui discutait avec son camarade sur la terrasse d’un café. Par contre, les gérants de ces commerces ont leurs réponses. «Il faut que tout le monde sache que toutes les autres charges sont revues à la hausse. Je vous citerai par exemple l’électricité l’eau, les charges versées pour les assurances de nos garçons de salle et d’autres frais. Et je peux vous dire que ce prix de 25 dinars est assez raisonnable, si je continuais à vous citer d’autres raisons», nous confiera l’un de ces propriétaires. Ainsi donc, ce n’est pas uniquement le prix de la tasse de café qui a augmenté mais aussi celui des autres boissons. «Puisqu’on n’a pas où aller, on est donc contraint de consommer sans se poser de questions. Mais, on ne doit pas se laisser faire», suffira de nous répondre ce retraité qui, par principe, a décidé de ne plus fréquenter les cafés du coin, avant d’ajouter que c’est le même cas pour les transporteurs qui avaient augmenté le tarif du ticket depuis le début de l’année sans qu’aucune décision ne soit prise à leur encontre. C’est dire que le pouvoir d’achat du citoyen dégringole de jour en jour à telle enseigne qu’il ne peut même pas se permettre de consommer une tasse de café. Cette augmentation sera-t-elle maintenue, si un jour tout reviendrait à la normale? La réponse ne sera que négative parce que d’autres augmentations faites dans de pareilles situations n’ont jamais été abandonnées avec le temps.

Amar Ouramdane

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