Des villageois se prétendant délégués de la coordination des comités de villages de Mâatkas ont procédé à la fermeture des sièges de la daïra, de l’APC et de l’ADE, hier matin, pour «protester, une énième fois, contre le manque d’eau potable dans la région.» Une pénurie qui touche pourtant la quasi-totalité des villages des deux communes, à savoir Maâtkas et Souk El tenine, mais curieusement seule l’APC de Maâtkas a été visée par cette fermeture. Qu’à cela ne tienne. Dans certains hameaux, le précieux liquide se fait rarissime, se plaindront les nombreux citoyens, rencontrés sur la placette abritant les dits sièges, venus prêter main forte aux délégués des comités de villages et leur apporter leur soutien. Le problème d’eau s’est tellement accentué qu’il provoque régulièrement des actions similaires de protestation. «Notre quotidien est vraiment difficile, pollué par une multitude de manques. Et l’AEP constitue le point le plus noir. Imaginez, l’eau n’a pas coulé de nos robinets depuis des mois. Toutes les promesses qu’on nous a faites sont restées sans suite. Nous n’avons donc pas d’autre choix que de continuer à protester, jusqu’à l’amélioration des conditions de vie des nos concitoyens», a affirmé le porte-parole de la coordination, lors d’une prise de parole improvisée. Pour rappel, plusieurs rencontres ont eu lieu entre les représentants des citoyens et les autorités en charge du secteur, mais la situation demeure toujours sans prise en charge, ce qui exaspère les villageois contraints de recourir à la location de citernes. Hier donc, les protestataires ont pris la décision de maintenir la fermeture des édifices en question, alors qu’une délégation s’est rendue à la wilaya pour exiger une entrevue directe avec le wali.
Said. A.